7 mai 2024
Dans la crise que traverse actuellement Québec solidaire (QS), il faut reconnaître le courage de son co-porte-parole, Gabriel Nadeau-Dubois (GND), qui a ouvert son jeu eu égard aux changements majeurs auxquels seraient confrontés les militants de QS au cours des prochains mois, advenant qu’ils acceptent le recadrage proposé par GND.
Dès sa création, QS s’est défini comme un parti social-démocrate qui, comme corollaire, se situait à la gauche de l’échiquier politique, et conséquemment, accordait une place prépondérante aux recommandations de ses militants. Or, GND désire maintenant que QS soit un parti de gouvernement, un parti politique qui aspire au pouvoir en utilisant une démarche pragmatiste. Une orientation qui tranche nettement avec les débats houleux qui ont cours lors des Conseils nationaux de QS aujourd’hui et qui risque d’aboutir à des frictions acerbes entre les militants.
Quant à la structure bicéphale de QS, force est de constater que la démission d’Émilie Lessard-Therrien de son poste de co-porte-parole de QS a causé un choc au sein du parti, certains membres remettant en question ce mode de fonctionnement.Toutefois, à ce sujet, GND préfère se donner du temps avant de prendre position sur cette formule de direction tout en reconnaissant sa pertinence encore aujourd’hui.
GND joue son va-tout. En agissant avec une telle ouverture, je suis d’avis qu’il emprunte un chemin chaotique mais empreint d’une ouverture toute à son avantage. Toutefois, il lui reste une tâche colossale, à savoir celle de mobiliser sa base militante. À mon avis, QS n’a pas le choix. Ou il persiste à végéter dans l’opposition à tout jamais, ou il emprunte le chemin d’un parti qui aspire à prendre un jour le pouvoir.
vigile.quebec tribune libre 5 mai 2024
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7 mai 2024
Depuis quelques mois, nous assistons, dans les enceintes des parlements du Québec et d’Ottawa, à une débandade eu égard autant au ton acrimonieux qu’aux termes disgracieux utilisés dans les échanges entre les députés. D’un côté, le chef du Parti conservateur Pierre Poilievre a été expulsé de la Chambre des communes pour avoir refusé de retirer ses propos après avoir traité le premier ministre Justin Trudeau d’« extrémiste » et de « cinglé ». De l’autre, le premier ministre François Legault a soulevé l’ire de l’opposition à l’Assemblée nationale en traitant les maires et mairesses de «quêteux» en point de presse suite à leur demande de fonds publics pour pallier le déficit engendré par le transport en commun.
Or, nonobstant les effets nocifs des attaques acerbes des premiers ministres, force est de constater qu’ils ont de surcroît pour effet collatéral de jeter de l’huile sur le feu et, par conséquent, d’envenimer outrageusement les débats dans les Chambres respectives. Le respect, le civisme et la modération aux temples des élus ont perdu leurs lettres de noblesse. Le décorum s’est métamorphosé en un climat belliqueux indigne des représentants du peuple.
Nos parlements ont délaissé le décorum et oublié leur raison d’être, à savoir l’utilisation d’un ton approprié aux sujets parfois délicats qui y sont abordés Les attaques personnelles n’ont littéralement pas leur place au sein des parlements. À cet effet, il devient impératif que les présidents des Chambres respectives fassent preuve de crédibilité à défaut de quoi le climat prendra rapidement des allures d’arène de combat au détriment de la défense du bien commun.
vigile.quebec tribune libre 5 mai 2024
Le Devoir 7 mai 2024
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30 avril 2024
Paraît-il que les femmes, au contraire des hommes, ont ce pouvoir exclusif de réaliser deux actions simultanément. Dans cette foulée, la ministre Geneviève Guilbault semble exceller dans cette particularité féminine. En effet, on se rappellera que Mme Guilbault, alors ministre de la Sécurité publique et responsable de la Capitale nationale à l’époque, s’était faite prendre en flagrant délit, tenant son cellulaire à la main au volant de sa voiture. Or, récemment, la ministre des Transports et de la Mobilité durable, la même Geneviève Guilbault, pendant qu’elle répondait à une question posée par un député en commission parlementaire, fouillait, la main plongée dans son sac à main, à la recherche d’un quelconque article.
Nonobstant le fait que les femmes sont privilégiées de pouvoir exercer deux fonctions à la fois, force est de constater que Geneviève Guilbault a fait preuve de délinquance dans les deux exemples pré-cités et que la ministre de la Sécurité publique de l’époque aurait eu avantage à se concentrer sur la prudence élémentaire au volant, et à faire preuve de civisme en répondant à son interlocuteur en le regardant dans les yeux. Comme dirait l’autre, c’est une simple question de gros bon sens!
vigile.quebec tribune libre 28 avril 2024
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30 avril 2024
Ce sont plus de 450 chansons, une trentaine de spectacles, une carrière phénoménale que Jean-Pierre Ferland emporte avec lui dans son dernier repos. Il avait 89 ans et arguait qu’il chanterait en spectacle tant et aussi longtemps que ses admirateurs assisteraient à ses spectacles. Et cela s’est réalisé. Car, aux yeux de Jean-Pierre Ferland, un parterre rempli constituait sa bougie d’allumage.
En entendant les nombreux commentaires des proches de Jean-Pierre Ferland au petit écran, force est de constater que le thème de l’amour définissait le fil conducteur de son œuvre envahi par la présence de la femme. Charmeur naturel, les mots toujours recherchés de ses chansons savaient envoûter l’être aimée au plus profond de son être.
Jean-Pierre Ferland incarne un monument, un géant, une icône incontournable des arts de la scène. Les paroles et la musique de ses chansons demeureront indéfiniment dans l’inconscient collectif des Québécoises et des Québécois qui lui auront inspiré sa chanson «Je reviens chez nous» après son exil à Paris.
Les textes de ses chansons bouillonnent d’images magnifiques qui nous collent à la peau telle une déclaration d’amour qu’il souffle à l’oreille de son public. Sa musique, douce et discrète, nous invite à voyager en sa présence au pays de ses amours et de ses chagrins.
Il est difficile, voire presque impossible, de choisir une chanson préférée parmi toutes celles qu’il a composées. Toutefois, je dois vous avouer que «Le petit roi» vient me toucher au plus profond de moi et qu’elle est devenue en quelque sorte ma chanson fétiche. Sur ce, je laisse la parole pour la dernière fois au Petit roi: «Comme un loup qui viendrait au monde/ Une deuxième fois/ Dans la peau d'un chat/ Je me sens comme une fontaine/ Après un long hiver».
vigile.quebec tribune libre 28 avril 2024
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26 avril 2024
Le moins qu’on puisse dire, c’est que le député caquiste Éric Lefevre ne manque pas de culot. En effet, après avoir démissionné de son poste de député de la CAQ, Éric Lefebvre a choisi de demeurer à l’Assemblée nationale à titre d’indépendant. Le député d’Arthabaska et whip en chef du gouvernement aura beau invoquer qu’i continuera d’être attentif aux doléances de ses électeurs, il devra se contenter d’être un député d’arrière-banc avec toutes les conséquences que cette situation provoque, notamment un nombre restreint d’interventions en Chambre.
Le député d’Arthabaska et whip en chef du gouvernement aura beau invoquer qu’i continuera d’être attentif aux doléances de ses électeurs, il devra se contenter d’être un député d’arrière-ban avec toutes les conséquences que cette situation provoque, notamment un nombre restreint d’interventions en Chambre.
Toutefois, là où le bât blesse effrontément réside dans le fait qu’il sera candidat pour le PCC lors des prochaines élections fédérales, et qu’à ce titre, il n’y a aucun doute dans mon esprit qu’il sera rémunéré par le PCC de Pierre Poilievre, et cela dans le contexte où il recevra de surcroît son salaire de député à même les poches des contribuables. En termes clairs, M. Lefebvre ne voit aucun scrupule à partir avec «le beurre et l’argent du beurre».
vigile.quebec tribune libre 25 avril 2024
Le Devoir 26 avril 2024
Le Soleil (version numérique) 28 avril 2024
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26 avril 2024
Le chef du Parti québécois (PQ), Paul Saint-Pierre Plamondon (PSPP), a complètement changé son approche depuis son allocution au Conseil national du PQ. Le dernier rebondissement disgracieux de PSPP s’est produit au cours d’un échange avec François Legault qui lui a demandé s’il allait devenir caquiste advenant un échec référendaire, ce à quoi PSPP répondit qu’il préférait s’ouvrir les veines plutôt que d’adhérer à la CAQ, tout en posant le doigt sur son poignet.
Nonobstant les excuses de PSPP alléguant dans X que sa blague n’était pas appropriée dans les circonstances, notamment en raison des suicides chez les jeunes qui atteignent des proportions inquiétantes, force est de constater que le politicien calme et posé que nous avons connu depuis ses débuts en politique a emprunté un discours irrespectueux et inconvenant dans sa réplique à François Legault.
En conséquence, je suis d’avis que l’étoile de PSPP a pâli depuis quelques semaines et qu’il devra redevenir rapidement le politicien que plusieurs observateurs de la scène politique considéraient comme celui qui «fait de la politique autrement», à défaut de quoi il donnera raison à certains de ses détracteurs à l’effet qu’il est vraiment «soupe au lait».
vigile.quebec tribune libre 25 avril 2024
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24 avril 2024
L’anglais s’impose de plus en plus entre les murs de certaines écoles francophones du Québec, notamment à Vaudreuil-Dorion, où des élèves ne voient tout simplement plus la nécessité de parler français, même en classe, une situation qui force des professeurs de français à sévir, en leur enlevant des points au bulletin pour la communication orale. Mais des enseignants dans d’autres matières, comme en histoire ou en science, se sentent bien impuissants puisqu’ils ne peuvent pas pénaliser les élèves qui parlent anglais en classe.
Dans des écoles à statut francophone, les enseignants ne peuvent obliger leurs élèves à parler français durant leurs cours. Quant à savoir si les règles devraient être modifiées pour s’assurer que les élèves parlent bel et bien français en classe, le ministre Drainville a affirmé que cette avenue sera étudiée. «On va y réfléchir. Ce n’est certainement pas exclu. Il faut juste s’assurer que ce soit la bonne façon, que ce soit la bonne manière, de les inciter pas juste à parler, mais à aimer le français, à avoir le goût de l’apprendre et à le parler au quotidien», a déclaré le ministre.
Tout simplement bouleversant, voire d’un laxisme éhonté… Depuis quand, dans les écoles du Québec, les enseignants, y compris ceux qui enseignent le français, doivent-ils assister sans coup férir au spectacle dégradant des élèves s’exprimant sans vergogne en anglais? Vivement le retour au gros bon sens, à savoir l’établissement de règles strictes obligeant tous les élèves à s’exprimer en français, et ce, dans toutes les matières!
vigile.quebec tribune libre 23 avril 2024
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24 avril 2024
Au Canada, le déficit pour l'année financière 2023-2024 atteint 40 milliards $. La dette dépasse les 1328 milliards de dollars, ce qui représente 41,139,50 $ par contribuable, selon l’Institut économique de Montréal (IEDM). Quant aux frais d’intérêts de la dette, ils seront de 54 milliards de dollars.
Or, là où le bât blesse avec le plus d’acuité, c’est l’insistance du premier ministre Justin Trudeau sur la part importante du budget 2023-2024 réservée à la jeunesse qui, a posteriori, sera en revanche tributaire du déficit astronomique annoncé alors qu’il s’est présenté comme le défenseur des jeunes pris en otages par le contexte économique qui les empêche d’accéder à une propriété.
À en juger par l’irresponsabilité dont fait preuve le premier ministre Trudeau eu égard à la gestion des finances publiques, force est de constater que sa propension naturelle à dilapider les fonds publics hypothèque dangereusement l’avenir des jeunes générations pour des décennies à venir.
vigile.quebec tribune libre 23 avril 2024
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20 avril 2024
Depuis son allocution virulente lors du Conseil national du Part québécois (PQ) eu égard aux écueils historiques faisant ombrage sur l’accession du Québec à son indépendance, Paul St-Pierre Plamondon (PSPP) a dû affronter son lot de réactions acerbes de la part des oppositions à Québec comme à Ottawa, lui reprochant notamment de tomber dans une stratégie de peur. Un style contrastant de toute évidence avec le positivisme dont il a toujours fait preuve dans ses propos sur la souveraineté du Québec.
Manifestement, nous avons assisté à une envolée oratoire axée sur des pans noirs de l’histoire du Québec. Une satire dénonçant les écueils historiques liés à l’histoire du Canada. Sans l’ombre d’un doute, le thème abordé par PSPP est vite devenu émotif. Peut-on lui en vouloir?
PSPP est parti de faits historiques avérés pour les placer dans le contexte actuel, à savoir en relation avec les motifs qui soutiennent la thèse de l’accession du Québec à son auto-détermination, à son statut de pays. Rien à voir avec l’argument de la peur exhibé par certains analystes de la presse.
Enfin, je suis d’avis que, nonobstant le style posé auquel PSPP nous a habitués depuis son élection à la tête du PQ, sa montée de ton des derniers jours est tout à fait justifiée étant donné le court circuit provoqué entre les faits historiques abordés et l’adhésion du Québec à son indépendance.
vigile.quebec tribune libre 19 avril 2024
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20 avril 2024
L’allocution du chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon (PSPP), lors du conseil national du PQ, a eu l’heur de susciter de nombreuses réactions autant à Ottawa qu’à Québec. Parmi celles-ci, on ne peut passer sous silence ses nombreux rappels liés au passé chaotique des Québécois, rattachés au colonialisme du gouvernement fédéral, notamment la déportation des Acadiens en 1755, les exécutions de 1839 et la crise d’octobre de 1970.
Or, selon moi, interdire, voire tabouiser toute évocation d’un passé douloureux est malsain, les phénomènes d’aujourd’hui prenant inévitablement leur racine quelque part dans l’histoire. En y référant dans son allocution, PSPP a voulu démontrer que la soumission systémique des francophones du Québec à l’impérialisme tout aussi systémique du fédéralisme canadien laisse des séquelles encore visibles aujourd’hui, l’ingérence actuelle éhontée de Justin Trudeau dans les compétences du Québec en faisant foi.
Notre passé nous appartient, il fait partie de nos racines profondes. Aussi est-il opportun de lui donner sa juste place et de le reconnaître historiquement. En conséquence, je suis d’avis que les références de PSPP au passé des Québécois devraient donner un signal fort aux Québécois, à savoir qu’il est impérieux de se sortir de ce carcan fédéraliste et de se servir de ces moments douloureux du passé pour orienter avec détermination notre démarche vers l’indépendance du Québec.
vigile.quebec tribune libre 19 avril 2024
Le Soleil (version numérique) 20 avril 2024
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