Le mardi, 9 avril 2003

30 octobre 2010

Jour mémorable! Tout Bagdad est en liesse! La statue de Saddam tombe grâce à l'aide d'un char américain et ce, devant des "centaines" d'Irakiens, brandissant le bras en guise de délivrance, opprimés depuis des décennies. Soit!
Pendant ce temps, en Amérique, terre de liberté, un certain vice-président esquisse un large sourire devant les caméras du monde entier. "Les autres pays, répond-il à un journaliste, ils n'avaient qu'à nous suivre!" Les possesseurs tranquilles de la vérité, sous la férule de George W. Bush, ont enfin rétabli l'ordre dans cet Irak, sous l'emprise de Saddam Hussein depuis tant d'années!
Par ailleurs, tout au cours de cette soirée de réjouissances, télévisée en direct, pas un mot sur le petit Mohammed, âgé de huit ans, complètement affolé, cherchant, en pleine nuit, un endroit pour s'abriter, au même moment où les braves G.I. délivrent Bagdad, mitraillant tout ce qui bouge autour d'eux.
En ce même jour mémorable, le président Bush, assis confortablement dans son bureau ovale, savoure sa victoire! Enfin, se dit-il probablement, mon père est enfin vengé et, en prime, j'ai maintenant le contrôle sur l'or noir!
Sept ans après la diffusion des images télévisées du 9 avril 2003, une question demeure toujours sans réponse: qu'est-il advenu de Mohammed?    

À toutes les femmes…

19 septembre 2010

À toutes les femmes qui me sont tombées dans l'oeil
Je voudrais ce soir leur faire un clin d'oeil
Un clin d'oeil à leur sourire
Un clin d'oeil à leur joie de vivre

À toi qui m'as procuré mon premier baiser
Dans le petit bois de nos rendez-vous privés

À toi qui m'as fait trembler avec Halliday
En vibrant au son des portes du pénitencier

À toi qui m'as initié au rythme endiablé
D'une musique aussi envoûtante qu'ensorcelée

À toi qui m'as fait connaître l'ambiance feutrée
Des bars et de leur chaleureuse complicité

À toi qui m'as fait naître à la belle naïveté
De croire au bonheur dans sa grande simplicité

À toutes ces femmes qui me sont tombées dans l'oeil
Je voulais ce soir vous faire un clin d'oeil
Un clin d'oeil à votre sourire
Un clin d'oeil à nos souvenirs

 

Tourne tourne le manège

30 juin 2010

Couché dans un parc un vieillard
Somnole chapeau sur le nez
Un banc en guise de plumard
Des images d'antan en pensées

Tournent tournent carrousel et manège
Monte descend petit cheval de bois
Souris souris gros bonhomme de neige
Règne gouverne gentil petit roi

Arrive en courant un enfant
Tenant dans ses mains un ballon
Il s'arrête devant le banc
En fredonnant une chanson

Tournent tournent carrousel et manège
Monte descend petit cheval de bois
Souris souris gros bonhomme de neige
Règne gouverne gentil petit roi

En entendant l'enfant chanter
Le vieillard retrousse son chapeau
Et s'assoit le dos recourbé
Ses grands yeux bleus baignant dans l'eau

L'enfant dépose le ballon
Entre les deux mains du vieillard
Esquissant un complice regard
Ils entonnent cette chanson

Tournent tournent carrousel et manège
Monte descend petit cheval de bois
Souris souris gros bonhomme de neige
Règne gouverne gentil petit roi
 

Merci à toi…

28 janvier 2010

Il y a de ces hommes et de ces femmes
Sur qui la maladie n'a pas d'emprise
Peu importe leur période de crise
Au fond de leurs yeux brille toujours la flamme

Habités au plus profond de leur être
Par une viscérale force de vie
Ils réussissent constamment à faire naître
Un miraculeux instinct de survie

Une de ces femmes s'est retrouvée sur mon chemin
Tel un oiseau fragile dans le creux de ma main
Elle a jeté sur moi son doux regard
Et la lumière a balayé le noir

Merci à toi petite fée des étoiles
Pour avoir discrètement levé le voile
Sur ta foi inébranlable en la vie
Merci à toi mon espoir, mon amie

Autrefois

22 janvier 2010

Issu d'une génération
Où les gestes prédominaient
Je suis un être d'action
Qui en tire un grand bienfait

Le jour où l'on comprendra
Que ma joie est dans le don
Peut-être qu'on acceptera
De m'accorder le pardon
D'avoir omis certains gestes
Peut-être tout narurels
Mais qui sont pour moi des tests
Qui débordent mon naturel

À vous que j'aime beaucoup
Sachez que toujours pour vous
Je serai là en tout temps
Pour écouter vos tourments 

 

Et la vie continue…

30 décembre 2009

Par une journée d'octobre où Éole semble en furie, une feuille à l'agonie est éjectée de sa branche mère par un vigoureux bourgeon impatient de se faufiler un chemin pour le printemps prochain.

Tanguant dans toutes les directions, notre feuille errante atterrit finalement sur le sol auprès de ses compagnes déjà résignées à leur imprévisible destin. "Pourquoi ne ferions-nous pas appel à celui qui nous a déracinées de notre gîte pour qu'il nous permette un sort plus agréable que le sac à déchets?", demande la nouvelle arrivée à ses congénères.

À ce moment, un souffle époustouflant propulse les feuilles inertes à tous vents. Après une courte envolée, nos amies terminent leur périple, bien alignées le long d'un trottoir. Puis le calme revient…

Octobre et novembre passent, accompagnés d'ondées et de gels qui stigmatisent les feuilles d'automne au pavé… L'hiver s'installe, le froid congèle nos infortunées complices qui sont bientôt ensevelies sous la neige…

Avec l'arrivée du printemps, les premiers rayons d'un soleil libérateur dégagent peu à peu les détenues de leur blanche prison. Alors, les feuilles revigorées, quoique meurtries par autant d'intempéries, esquissent un large sourire d'apaisement à la vue du spectacle grandiose de l'éclosion des premiers bourgeons printaniers.

Un peu de baume sur la « busherie »

27 décembre 2009

Il était écrit depuis belle lurette, au-dessus de la Maison Blanche, qu'une guerre américano-irakienne était imminente. Conseil de Sécurité ou pas, pétrole oblige! Fiston Bush devait venger l'honneur de papa pour autant que "God bless America"! L'administration américaine a alors ressorti des boules à mites, le sacro-saint "axe du mal", omettant de préciser que le terrorisme provenait souvent de Washington! Et comme pour ajouter l'odieux à la cruauté, nous avons assisté à l'ouverture officielle du carnage d'innocentes victimes, en direct, via les satellites. De là à demander à George W. Bush d'allumer la flamme anti-terrorisme, il n'y avait qu'un pas, et il a été vite franchi!

Et pendant ce temps, sur cette planète…

La rose ne fait rien pour être belle! Elle permet à l'énergie créatrice qui l'habite de s'exprimer à travers elle, tout simplement! Elle se contente d'être, et c'est ce qui fait son étonnante beauté!

Et pendant ce temps, au Québec…

Malgré cette guérilla d'images à laquelle se livrent, sur nos petits écrans. quelques politiciens en quête de pouvoir, le merveilleux cycle de la vie permettra sous peu aux bourgeons d'éclore à nouveau!

À  l'aube d'un certain printemps…

L’honneur est sauvé

10 juin 2009

Tombe la statue de Saddam Hussein
Alors que Bush contemple la scène
Ses hommes ayant envahi le sol
Lui ouvrant les portes du pétrole

L'affront du onze septembre est vengé
L'honneur de l'Amérique est sauvé
À bas les méchants terroristes
Place aux gentils impérialistes

C'est ce que nous réserve l'histoire
Mais qu'en est-il du jeune de Bagdad
Qui au bout d'une longue escapade
Rencontre sa mère au crématoire

Pourtant la presse se presse et s'empresse
Cogitant avec le président
Sur les moyens à prendre pour que cesse
Toutes ces injustices sans précédent

Car Britanniques comme Américains
Doivent sauver l'honneur et le pouvoir
L'histoire leur a légué ce destin
Tant pis pour le sinistre abattoir

Prends soin de toi!

10 juin 2009

Toi dont le zèle n'a d'égale que ta grandeur d'âme
Qui t'amène souvent au-delà de tes frontières
Méfie-toi de ton abnégation outrancière
Insatiable mégère et conseillère infâme

Toi dont l'ardeur se heurte parfois à tes forces
Que tu repousses écorchant leur fragile écorce
Entends le sage appel de ta douce tendresse
Si tu veux garder de ton élan l'allégresse

Toi dont la bonté jaillit au fond de ton être
Afin de dispenser conforts, soin et mieux-être
Souviens-toi que ta source risque l'assèchement
Obstacle perfide à ton désir de soulagement

Toutes ces gens qui vivent leur étape ultime
Ont besoin de tes forces dans leur douleur intime
Pour faciliter leur périlleuse agonie
Dans leur sinueux périple vers l'infini

 

Évolution quand tu nous tiens…

5 mai 2009

Les jeux dehors pour les enfants
Le petit écran dorénavant
Évolution quand tu nous tiens…

Les tables de mathématiques
Les touches des calculatrices
Évolution quand tu nous tiens…

La persévérance et l'effort
La réussite sans effort
Évolution quand tu nous tiens…

Les échanges téléphoniques
Les messages électroniques
Évolution quand tu nous tiens…

Les rencontres aléatoires
Les rencontres exploratoires
Évolution quand tu nous tiens…

Le personnel sympathique
Les guichets électroniques
Évolution quand tu nous tiens…

Le chant mélodieux de l'oiseau
La cacopohonie qui sonne faux
Évolution quand tu nous tiens…

Le Temps des lilas de Dubé
La vacuité de Loft story
Évolution quand tu nous tiens…

Moult vieillards dans les placards
La liberté en étendard
Évolution quand tu nous tiens…

Exaltation du temps présent
Quand tu ouvres nos yeux d'enfants…