Un ardent défenseur de la lutte indépendantiste

2 mai 2021

 

Dans un article de Louis Cornellier du Devoir paru le 17 novembre 2007 sous le titre Jasmin au combat, ce dernier multiplie les exemples illustrant la fougue avec laquelle Claude Jasmin a su mener son combat acharné, voire trop parfois, pour l’accession du Québec à son indépendance.

À l’occasion du décès de ce grand écrivain, j’ai cru pertinent de soumettre à votre réflexion ce texte inspiré de « Claude Jasmin, le Québécois », un recueil de lettres, contes, et chroniques qui démontre à quel point Claude Jasmin « dépeint tous les fédéralistes qui s'agitent au Québec en «traîtres à la cause sacrée » en chauffant le poêle de la lutte indépendantiste beaucoup plus qu'il n'argumente. » vigile.quebec tribune libre 1er mai 2021

Bonne lecture…
https://www.ledevoir.com/lire/164726/jasmin-au-comba

vigile.quebec tribune libre 1er mai 2021


Relâche: à contexte exceptionnel, mesure exceptionnelle

15 janvier 2021

Les élèves du primaire viennent à peine d’amorcer le retour à l’école après le congé des Fêtes que le maintien ou non de la semaine de relâche fait déjà la manchette.

D’un côté, les tenants du maintien de la semaine de relâche plaident qu’à la fin février, généralement, il y a un besoin de prendre un pas de recul pour redonner l’élan nécessaire à la poursuite de l’effort jusqu’à la fin de l’année scolaire.

De l’autre, les tenants de l’annulation arguent notamment le temps perdu à l’école depuis un an, le retard accumulé des élèves en difficulté, le report ou l’annulation des évaluations.

Par ailleurs, de son côté, le premier ministre Legault, eu égard à sa décision de rouvrir les écoles, soulignait à quel point il avait trouvé réjouissant de voir les élèves heureux de retrouver leurs amis pour une première fois depuis le 17 décembre. Dans cette foulée, il est intéressant de souligner le témoignage d’une mère à qui sa fille avait confié que son retour en classe était « le plus beau jour de sa vie ».

En cette année scolaire chamboulée par toutes sortes de reports sur le plan scolaire, je suis d’avis que les avantages liés à l’annulation de la semaine de relâche surpassent ceux de son maintien, particulièrement si les mesures sanitaires strictes sont toujours maintenues à la fin févrierÀ contexte exceptionnel, mesure exceptionnelle!

Le Soleil (version internet) 15 janvier 2021
Le Devoir 16 janier 2021 "À contexte exceptionnel, mesure exceptionnelle" 

Déclenchement d’élections fédérales à l’automne?

2 août 2020

Maintenant que le premier ministre Justin Trudeau est venu défendre sa position dans le dossier UNIS devant le comité parlementaire sur les finances et que les partis d’opposition ont scruté à la loupe les écarts de conduite de Justin Trudeau dans la gestion de ce dossier, notamment les apparences de conflit d’intérêt, il ne reste plus qu’à attendre le rapport du commissaire à l’éthique dans cette affaire, à moins que l’opposition présente en bloc une motion de non-confiance envers le gouvernement, ce qui forcerait la tenue d’élections anticipées.

Or, à mon point de vue, il existe une autre sortie de crise qui s’offre à Justin Trudeau. Il est reconnu que, dans le sport, la meilleure défensive, c’est l’attaque. Conséquemment, pourquoi le premier ministre Trudeau ne profiterait-il pas des derniers sondages précédant la crise reliée à l’organisme UNIS, lesquels sondages le plaçaient confortablement en tête dans les intentions de vote, notamment en raison de sa gestion de la crise causée par la pandémie, pour solliciter un mandat fort pour faire face à une probable seconde vague du coronavirus.

Même dans l’hypothèse où le premier ministre écopait d’un troisième blâme de la part du commissaire à l’éthique, je suis d’avis que l’affaire UNIS ne fera pas trop de houle auprès de l’électorat trop occupé à jouir pleinement des activités estivales après une dure période de confinement, d’autant plus que le programme WE CHARITY a été abandonné.

Si on ajoute à ces constats le fait que le PCC est sur le point de se donner un nouveau chef avec tous les ajustements internes que cela implique, le PLC pourra bénéficier de cette situation d’instabilité du PCC pour gagner des comtés avec une machine électorale bien rodée. Enfin, pour l’instant, nous en sommes au niveau des hypothèses… Tout peut encore se produire!

vigile.quebec tribune libre 30 juillet 2020
quebechebdo 2 août 2020
Le Soleil (version internet) 2 août 2020

Des chiffres traficotés ? ! …

14 avril 2020

J’ai reçu d’un ami via messenger un lien qui m’a conduit à une vidéo intitulée La fraude pour le moins percutante, voire déstabilisante, dans laquelle le narrateur de la station Web Radio de Radio Québec, avec preuves à l’appui, fait la démonstration que la crise du coronavirus est basée sur des chiffres traficotés.

À titre d’exemple pour aiguiser votre curiosité, le narrateur cite le cas de deux personnes vivant ensemble dont l’une est contaminée par le coronavirus et l’autre en phase terminale de cancer, laquelle décède. Or, sans test post-mortem, cette dernière est classée parmi les décès liés à la COVID-19 !?…

Je vous invite donc, si cela vous chante, à visionner cette vidéo d’une durée de 49 minutes.  

https://www.youtube.com/watch?v=DH7Ot3DrmX4&feature=youtu.be&fbclid=IwAR1uj600NgkwbBpZpetiIVewjxZMnaQgNpaUHMXzdq7-kzNSmdWlDOcvtoM

vigile.quebec tribune libre 12 avril 2020  

L’humour noir selon Mike Ward

17 janvier 2019

Rappelons d’abord les faits. Entre 2010 et 2013, dans son spectacle Mike Ward s’eXpose, l’humoriste Moke Ward a fait des blagues sur la maladie de Jérémy Gabriel en disant qu’il était « laid » et qu’il était supposément mourant, mais qu’il n’était pas « tuable ». L’humoriste a aussi réalisé des capsules vidéo dans lesquelles il qualifiait Jérémy de « pas beau qui chante ». En 2012, dans le cadre de l’émission Les Francs-tireurs, M. Ward explique, en parlant des blagues sur Jérémy, que le fait de dépasser les limites le fait rire. C’en est trop pour la famille de Jérémy qui dépose une plainte au Tribunal des droits de la personne qui condamne l’humoriste à 35 000 $ en dommages punitifs pour avoir tenu des propos discriminatoires sur le handicap de Jérémy Gabriel.

Deux ans et demi après ce jugement, l'humoriste Mike Ward porte aujourd’hui sa cause devant la Cour d’appel. Le tribunal doit déterminer si l'humoriste doit effectivement lui verser des dommages punitifs. Par la voix de son avocat, Julius Grey, Mike Ward plaide que ses blagues n'étaient pas  « discriminatoires » et qu'une société où prévaut la liberté d'expression doit permettre de tenir ce genre de propos, tout en clamant qu'il continuerait de « faire de l'humour noir », qu'il considère comme son métier.

À mes yeux, Mike Ward a outrepassé les limites de la liberté d’expression par ses propos diffamatoires sur l’aspect physique de Jérémy Gabriel. Conséquemment, le jugement du Tribunal des droits de la personne est nettement justifié et doit être maintenu.

Selon Wikipédia, « l’humour noir est une forme d’humour qui souligne avec cruauté, amertume et parfois désespoir l’absurdité du monde ». Or, en s’attaquant vertement à la personne de Jérémy, M. Ward s’éloigne considérablement de « l’absurdité du monde » et franchit les limites de la diffamation.

vigile.net tribune libre 16 janvier 2019
quebechebdo 17 janvier 2019
 

Le bien commun

23 avril 2018

L’arrivée de Youri Chassin, un fédéraliste notoire de droite se proclamant « progressiste », comme candidat de la Coalition avenir Québec (CAQ) aux prochaines élections provinciales, suscite des réactions pour le moins acerbes dans divers médias, notamment sur le fait que « l’idée qu’il puisse exister un “bien commun” sonne l’alarme » selon ses propres termes.

Selon Wikipédia, « dans le langage courant, le vocable « bien commun » est employé dans le sens de celui d'intérêt général, tel que défini par Rousseau, c'est-à-dire l'intérêt partagé par la communauté, en tant que ses membres dépendent les uns des autres (et non pas la somme des intérêts particuliers) : c'est le bien de tous de façon indivisible, qui peut impliquer de passer outre l'intérêt particulier d'un individu et d'un groupe pour servir le plus grand nombre ».

Bien que la notion de « bien commun » puisse varier sensiblement dans son contenu, rares sont ceux qui nient son existence. En fait, les candidats à l’investiture d’un parti ne se présentent-t-ils pas en politique entre autres pour servir le bien commun, à savoir les intérêts de leurs commettants, soit les citoyens de leur comté?

Par ailleurs, une autre déclaration pour le moins contradictoire de M. Chassin réside dans le fait qu’il se déclare « progressiste ». Or depuis quand un homme de droite peut-il revêtir le chapeau de progressiste?
En réalité, Youri Chassin donne l’impression qu’il peut se permettre certaines contorsions sémantiques à cause de la notoriété dont il dispose, espérant ainsi s’attirer une clientèle diversifiée qu’il aura réussi à attirer dans son giron en utilisant le masque du caméléon.

En bref, l’arrivée de Youri Chassin dans les rangs de la CAQ ne fait qu’ajouter davantage de confusion dans les orientations du parti de François Legault, un parti amalgamé de toutes sortes de personnalités dont les positions sur les dossiers « chauds » empruntent sans cesse des méandres alambiqués. 

vigile.net tribune libre 22 avril 2018

L’Ouest canadien en crise

18 avril 2018

La saga que provoque l’oléoduc Trans Mountain entre la Colombie Britannique et l’Alberta, deux gouvernements pourtant néo-démocrates, démontre à quel point le gouvernement central fédéral canadien vit une période cruciale de son histoire.

En effet, il m’apparaît clair que l’argumentaire de l’« intérêt national » clamé haut et fort depuis le début du conflit par le premier ministre Trudeau est loin de rallier tous les Canadiens, en particulier les Britanno-colombiens qui semblent prêts à tout pour empêcher la réalisation de Trans Mountain.

L’escalade des moyens de pression de part et d’autre des différents paliers de gouvernements est enclenchée, notamment un débat d’urgence à la Chambre des communes à Ottawa, l'adoption d'une loi inédite en Alberta qui pourrait réduire les approvisionnements en pétrole de la Colombie-Britannique, et la menace du procureur général de la Colombie Britannique de poursuivre l'Alberta, alléguant qu'il est inconstitutionnel pour une province d'utiliser sa politique énergétique comme arme de représailles commerciales.

À mes yeux, nous vivons actuellement une crise constitutionnelle dont l’issue, inconnue jusqu’à maintenant, devra être réglée devant les tribunaux. Une démarche qui pourrait être très longue et qui risque de compromettre sérieusement l’aboutissement de l’oléoduc en plus de donner un dur coup à la crédibilité du pouvoir central à Ottawa.

Le Devoir 19 avril 2018
vigile.net tribune libre 19 avril 2018 (version modifiée)
 

Une hirondelle ne fait pas le printemps

31 janvier 2018

D’entrée de jeu, personne au Québec ne remet en question le caractère barbare de la tuerie de six victimes du 29 janvier 2017 à la grande mosquée de Québec, et quelle que soit l’adhésion religieuse des victimes, les Québécois auraient condamné vertement un acte d’une telle cruauté.

Toutefois, dans le cas des islamistes morts dans cette tuerie, force est de constater que les conséquences ont pris une ampleur telle que les Québécois se sont vus pressentis comme des islamophobes, alors que, dans la réalité, le geste a été posé par un détraqué.

À tel point qu’est ressurgi de ce brouhaha un climat tel que l’islamophobie est apparue non seulement sur les lèvres des islamistes mais aussi dans certains médias qui se sont servis de ce triste événement pour instrumentaliser une sorte d’islamophobie systémique ayant envahi le Québec.

En somme, pour reprendre l’argumentaire de Djemila Benhabib, « les Québécois doivent s'excuser pour un crime qu’ils n’ont pas commis, demander pardon pour une faute morale dont ils ignorent la nature », et toute cette mise en scène à cause du geste fou d’un détraqué…Comme le dit si bien le proverbe bien connu, « une hirondelle ne fait pas le printemps ». 

vigile.net tribune libre 31 janvier 2018

Quatrième essai…

20 septembre 2017

En 2016, seulement 53 % des candidats à l’enseignement ont réussi l'examen de français obligatoire pour accéder à la profession lors du premier essai. Toutefois, compte tenu qu’ils peuvent reprendre cette épreuve aussi souvent qu'ils le veulent tant qu'ils n'ont pas réussi, 96 % des candidats y parviennent…après quatre essais!

Or, comme mesure de « redressement », l'Association des doyens, doyennes et directeurs, directrices pour l'étude et la recherche en éducation au Québec (ADEREQ) propose de limiter le processus de sélection à quatre tentatives de telle sorte que le candidat ne pourrait tenter sa chance indéfiniment…Une mesure « drastique », vous ne trouvez pas?

Gageons que si on permettait aux élèves de cinquième secondaire de reprendre leur examen du ministère en français quatre fois, le taux de diplomation grimperait en flèche, ce qui serait tout à fait normal, mais probablement qualifié par les enseignants de mesure laxiste.

En bref, tant et aussi longtemps que les efforts de redressement liés à la connaissance de notre langue ne seront pas concentrés en amont, à savoir dès la première secondaire, nous assisterons à ces aberrations anti-pédagogiques qui placent devant les élèves des nouveaux professeurs inaptes à communiquer des connaissances qu’ils ne maîtrisent tout simplement pas.

quebechebdo 20 septembre 2017
vigile.net tribune libre 21 septembre 2017
Le Devoir 23 septembre 2017
 

Djemila Benhabib: entre l’arbre et l’écorce

28 septembre 2016

L’auteure et militante pour la laïcité Djemila Benhabib n’en est pas à son premier différend avec la communauté musulmane du Québec. Cette fois, les Écoles musulmanes de Montréal reprochent à Mme Benhabib d’avoir comparé l’enseignement offert à «de l’endoctrinement digne d’un camp militaire en Afghanistan ou au Pakistan», au cours d’une entrevue au micro de l’animateur Benoît Dutrizac en février 2012.

Une déclaration qui aurait suscité, aux dires d’Ahmed¬¬ Khébir, président du conseil d’administration des Écoles musulmanes de Montréal, « un climat de panique » chez les élèves. Or, selon l’avocat de Djemila Benhabib, Marc-André Nadon, les mesures de sécurité dont fait allusion M. Khébir ont été prises trois ans après les faits, à la suite d’un acte de vandalisme à l’école survenu à peine un mois après l’attentat contre Charlie Hebdo en France.

Bien que Djemila Benhabib ait mis le doigt entre l’arbre et l’écorce en s’immisçant dans une affaire où les intérêts sont nettement contradictoires, je suis d’avis qu’il faut privilégier la liberté d’expression plutôt que le camouflage pervers de la réalité et cela, dans le respect d’une démocratie qui s’affirme au grand jour.

quebechebdo 27 septembre 2016
Le Devoir 28 septembre 2016