Marois et Trudeau au coude-à-coude dans les intentions de vote au Québec

Selon le dernier sondage CROP-Le Soleil-La Presse, 36% des Québécois, sur la scène fédérale, accorderaient leur appui à Justin Trudeau, s’il était élu chef du PLC, et 34% à Pauline Marois, sur la scène provinciale.

Des résultats qui démontrent hors de tout doute que les Québécois demeurent « fidèles » dans leur intention légendaire à vouloir tirer avantage des deux paliers de gouvernements. Sans avoir fait de recherches, je suis convaincu que les mêmes intentions se manifestaient dans les sondages du temps de René Lévesque et de Pierre-Elliot Trudeau.

Imaginons maintenant le scénario fort probable où Justin Trudeau devient premier ministre du Canada au même moment où Pauline Marois occupe les mêmes fonctions au Québec. Pouvons-nous supposer un instant quel « accueil » recevrait la démarche de gouvernance de Pauline Marois face à un mordu, comme l’était son illustre père, d’un pouvoir central fort à l’intérieur d’un Canada uni.

En l’occurrence, il m’apparaît utopique d’envisager quelque concession que ce soit concernant les demandes de Québec de la part de Justin Trudeau, le digne héritier du grand manitou de la nuit des longs couteaux qui a conduit au rapatriement unilatéral de la Constitution.

En termes clairs, tant et aussi longtemps que l’électorat québécois essaiera de sauver la chèvre et le chou en votant pour des personnages empreints de l’aura de la « trudeaumanie » d’un côté du canal Rideau, et des gouvernements provinciaux leur quémandant des pouvoirs sur l’autre rive, l’option souverainiste risque de rester un vœu pieux qui flottera dans le ciel du Québec telle une brise passagère!

Dans ces circonstances, le gouvernement Marois se doit de ranger sa stratégie aplaventrisme de gouvernance souverainiste dans le tiroir aux oubliettes et s’atteler résolument à l’unification des forces souverainistes québécoises pour offrir aux Québécois un projet de pays rassembleur qui leur sera soumis par référendum et ce, sans le fla-fla de préliminaires oiseuses et caduques qui ont échoué à maintes reprises dans les placards des icones libérales dont la dernière édition est incarnée par Justin Trudeau qui ne se gênera pas pour s’inspirer des vieux discours démagogiques du paternel qui ont eu tant de succès auprès du « bon peuple québécois », entre autres celui qu’il a prononcé à la veille du référendum de 1980!

quebechebdo 26 octobre 2012

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