Projet de loi 96: François Legault et le libre choix
La commission parlementaire sur le projet de loi 96 a maintenant terminé ses travaux, et François Legault, malgré les nombreux appels de chercheurs et d’intellectuels à l’imposition du français au cégep, évoque le sacrosaint principe du libre choix en guise de motif à son refus d’imposer le français au cégep.
Et pourtant, comment expliquer une telle résistance de la part du premier ministre du Québec quand on constate le recul du français au Québec particulièrement à Montréal, notamment dans les couronnes montréalaises?
Or, si le principe du libre choix est enfreint pour le personnel de la santé eu égard à l’obligation d’être vacciné en vertu des dangers de contamination dans les services de santé, pourquoi il n’en serait pas de même à l’égard de l’imposition du français au cégep en vertu de l’anglicisation inquiétante des étudiants francophones dans les cégeps anglophones?
Je suis d’avis qu’il considérer la place qu’occupent les cégeps dans le réseau scolaire québécois, soit des lieux où nos identités, notre trajectoire et notre environnement social se définissent. Conséquemment, il est tout à fait pertinent de créer un environnement où le français serait la norme.
Sur un autre plan, en diminuant le nombre de places dans les cégeps anglophones, comme le prévoit le projet de loi actuel, seuls les meilleurs élèves auraient accès aux cégeps anglais, ce qui apporterait comme conséquence que les étudiants moins performants se dirigeraient vers les cégeps francophones.
À mon avis, une erreur s’est produite lors de l’adoption de la loi 101. Il est temps de réparer maintenant cette erreur. Il est devenu prioritaire que le projet de loi 96 impose le cégep en français.
vigile.quebec tribune libre 9 octobre 2021