Eugenie et la santé mentale

Loin des courts depuis quelques mois en raison d’une blessure à l’épaule, l’ancienne numéro 5 mondiale de la WTA, Eugenie Bouchard, est revenue sur les années plus creuses qui ont suivi sa finale à Wimbledon en 2014, notamment sur son sentiment de solitude et l’incompréhension via les médias et le public.

Or, Eugenie croit que les mentalités sont en train de changer avec les sorties de la joueuse de tennis japonaise Naomi Osaka et de la gymnaste américaine Simone Biles, qui ont avoué ressentir la pression et avoir des problèmes de santé mentale.

« J’ai eu des conférences de presse où les médias étaient négatifs. Dans ce temps-là, ça fait six ans, on ne parlait pas de santé mentale comme on en parle maintenant [...]. Dans le temps, on se serait fait dire : “tu es un bébé, tu n’es pas capable de gérer la pression…”, donc je n’en ai pas parlé. Maintenant, la population en général réalise que ça fait partie du sport. C’est bon qu’on puisse avoir ces discussions », croit Eugenie.

Le tennis est un sport de solitaire qui ne laisse pas de place aux encouragements mutuels d’un sport d’équipe. Conséquemment, les joueuses de tennis qui ont connu leur heure de gloire, telle Eugenie, doivent souvent passer seules à travers les périodes de stress et d’anxiété. Les problèmes de santé mentale doivent être surmontés souvent dans la solitude. Enfin, il est à souhaiter que de plus en plus d’athlètes pratiquant un sport solitaire puissent s’en délivrer en l’exposant à leur public qui, j’en suis sûr, fera preuve de compréhension envers eux.  

vigile.quebec tribune libre 18 août 2021

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