Il est temps que la honte change de camp
Dans la foulée du mouvement #Me Too, nombreuses ont été les femmes qui ont porté plainte devant la justice contre des présumés agresseurs. Toutefois, force est de constater que leur plainte a été souvent rejetée au profit de la défense de l’accusé, notamment les cas fort médiatisés de Gilbert Rozon et d’Éric Salvail qui ont tous deux été blanchis dans des causes à caractère sexuel contre des plaignantes.
En bien, récemment, le vent a tourné. En effet, la doctorante en science politique et féministe, Léa Clermont-Dion, a gagné sa cause pour agression sexuelle et exploitation sexuelle contre Michel Venne qui était à l’époque où les évènements se sont déroulés journaliste et éditeur.
Une saga qui, je l’espère, redonnera confiance aux femmes victimes d’agressions sexuelles envers le système judiciaire qui, il faut bien l’admettre, a penché beaucoup plus souvent du côté de l’accusé.
Dans son discours qu’elle a fait paraître dans les médias, Léa Clermont-Dion lance un cri d’alarme aux femmes qui sont encore hantées par les séquelles d’agressions sexuelles :« Aucune personne ne devrait avoir à subir la volonté de contrôle, de domination ou d’abus. Aucune personne ne devrait se faire humilier, attaquer, blâmer, agresser. Il est temps que la honte change de camp. »
Un appel qui, je l’espère, sera entendu par les nombreuses femmes traumatisées par de tels gestes ignominieux!
Le Soleil (version internet) 24 juin 2021
vigile.quebec tribune libre 27 juin 2021