Peut-on parler d’un sénicide au Québec?
Selon les plus récentes statistiques, 91% des décès liés à la COVID-19 sont des personnes âgées de 70 ans et plus. En fait, sur les 9630 décès au Québec, 8667 sont des personnes âgées.
Par ailleurs, selon Wikipédia, un sénicide est « le meurtre des personnes âgées ou leur abandon à la mort ». Considérant le nombre élevé de personnes âgées qui sont décédées dans les CHSLD et les RPA depuis le début de la pandémie, peut-on parler d’un sénicide au Québec au sens où elles auraient été « abandonnées à leur mort »?
Et pourtant, le gouvernement, en accord avec la Santé publique, dès le début de la pandémie, ont concentré leurs efforts pour protéger les personnes de 70 ans et plus, considérées comme « les plus vulnérables ». Puis, les éclosions en rafale se sont succédé dans les CHSLD et les RPA.
Or, comme la cellule de crise avait décidé de mettre de côté quelque 600 lits dans les hôpitaux pour accueillir les personnes ayant contracté le virus, les personnes âgées ont dû par conséquent demeurer confinées dans leur résidence avec les résultats que l’on connaît…
Alors, dans ces circonstances que je qualifierais tout au moins de malheureuses, peut-on avancer l’idée que les personnes âgées ont été « abandonnées à leur mort »? Et si tel était le cas, il faudra bien que tôt ou tard certains décideurs puissent être tenus imputables d’un tel sénicide.
vigile.quebec tribune libre 29 janvier 2021