Marylène Levesque, une mort évitable
À la suite de la remise du rapport d’un Comité d’enquête national sur le meurtre sordide de Marylène Levesque survenu en janvier 2020 au Service correctionnel du Canada (SCC), ce dernier a décidé immédiatement de retirer les contrats de surveillance aux centres résidentiels communautaires, lesquels, sont sous la juridiction de la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC) qui décident d’accorder ou non une libération conditionnelle et des conditions à imposer. Les délinquants qui obtiennent une libération conditionnelle sont alors placés sous la surveillance d’agents de libération conditionnelle à l’emploi du SCC.
L’enquête a démontré, notamment, que la CLCC avait formellement interdit à Gallese de fréquenter les salons érotiques ou d'avoir des services sexuels. Les membres de son équipe d’intervention, tels que les agents correctionnels et les intervenants de la Maison Painchaud où séjournait Gallese étaient au courant de cette interdiction. Or, à l’insu de tous, le meurtrier a continué de fréquenter les salons érotiques.
Dans toute cette salle histoire, une chose est certaine, Mylène Levesque est passée entre les mailles du filet. À mon sens, toutes les instances du système, chacune à son niveau d’intervention, doivent être tenues imputables de ce meurtre qui aurait dû être évité, que ce soit le SCC, la CLCC, l’agent de libération conditionnelle responsable de Gallese et la direction de la Maison Painchaud… La communication entre tous les intervenants a été défaillante et doit être dénoncée haut et fort!
vigile.quebec tribune libre 23 janvier 2021