Fin abrupte pour une préposée aux bénéficiaires en formation

Après avoir laissé son poste en CPE et répondu présente à l’appel pressant de François Legault pour suivre une formation accélérée comme préposée aux bénéficiaires pour aller prêter main-forte en CHSLD, Anny Portelance laisse tout tomber avant la fin de sa formation pratique, se disant « quasiment en choc post-traumatique de ce qu’[elle a vu] ».

À titre d’exemples, une préposée d'expérience lui a demandé de déplacer seule un résident paraplégique à l'aide d'un lève-personne. « La personne avait une trachéotomie, elle avait un gavage, elle avait une sonde urinaire… elle était branchée de partout! En plus de devoir mettre cette personne dans le lit et de lui faire sa toilette… C'est paniquant, tu ne peux pas assimiler tout ça en l'espace de cinq minutes »! Outre cet événement, Mme Portelance relate le fait que certains préposés ou infirmières placent la cloche d’appel hors de la portée des résidents « parce qu'ils ne veulent pas se faire achaler ».

Et, la cerise sur le sundae, comme Anny Portelance s’était engagée pour un an en CHSLD et qu’'elle n'a pas complété toute sa formation, la mère monoparentale doit maintenant remettre une partie de la bourse qu'elle a reçue du gouvernement, soit 6000$, ce qui fait craindre que certains autres stagiaires insatisfaits demeurent en poste parce qu'ils n'ont pas les moyens de remettre la bourse qu’ils ont reçue.

Bref, les « p’tites nouvelles » risquent d’avoir la vie dure si elles doivent vivre des situations aussi complexes et aussi inacceptables de la part du personnel en place…De quoi les décevoir eu égard au « Klondike » dont elles espéraient bénéficier!

vigile.quebec tribune libre 9 septembre 2020

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