Les écueils du télétravail et des cours en ligne

La pandémie nous a contraints à changer plusieurs de nos comportements. Parmi ceux-ci, il s’en trouve deux qui me triturent les méninges depuis un certain temps. Je veux parler du télétravail et des cours en ligne ou de l’enseignement à distance.

En période de confinement, force est d’admettre que ces changements étaient devenus la voie à suivre pour assurer la suite des activités « normales ». Toutefois, j’arrive mal à comprendre les motifs qui justifient le prolongement de ces changements depuis le déconfinement pour autant que les mesures de sécurité puissent être respectées.

Avant la pandémie, la plupart des travailleurs se rendaient à leur travail quotidiennement, et les étudiants des Cégeps et des universités, à leur établissement scolaire respectif. La vie reprenait son cours à tous les matins, les travailleurs retrouvaient leurs confrères et consoeurs, et les élèves, leurs compagnons d’école et leurs professeurs.

Or, aujourd’hui, les villes ont perdu leur âme et les campus sont désertés. Le télétravail et les cours en ligne ont coupé les contacts entre les individus vivant des intérêts communs. La déshumanisation perfide s’est infiltrée dans la vie de tous les jours au détriment de la socialisation essentielle au développement de tout être humain.

Mais là où le bât blesse, à mon sens, avec le plus d’acuité, c’est que cette tendance montre certains signes qui laissent croire qu’elle va se perpétuer au-delà de la pandémie, une situation qui serait catastrophique pour l’évolution de notre société vers un monde où le contact humain incarne toujours, et je dirais même davantage aujourd’hui, le levain qui donne un sens à notre vie d’être humain.

quebechebdo 6 septembre 2020
vigile.quebec tribune libre 7 septembre 2020

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