La satire au secours de l’absurde
Sans grande surprise, la campagne électorale québécoise 2012 est lancée sur des airs de déjà-vu, accompagnée d’une inondation de promesses stériles et d’attaques personnelles auxquelles nous sommes habitués depuis des décennies. Devant ce triste constat, il ne me reste plus que la satire pour me sortir de l’absurde dans lequel on tente de m’embarquer…
À titre d’exemples, on peut parler de l’arrivée des deux coqs d’affiche qui sont apparus dans le décor multicolore du paysage caquiste, à savoir Mm Barrette et Duchesneau, dont le dernier en liste n’a pas manqué d’envahir le poulailler dès son arrivée en se donnant le droit de désigner les prochaines poules qui tourneront autour de lui !
Et que dire de la chanson thème quétaine du PQ à saveur de Star Académie, intitulée « À nous de choisir » qui, au bout de quelque 3 minutes, ne nous a toujours pas dit ce que nous sommes appelés à choisir à part des vœux pieux qui ressemblent drôlement à son programme !
Enfin, notre premier ministre surfe sur l’engagement [est-il utile de vous dire qu’il ne le respectera pas ?] de verser 100$ par famille pour l’achat d’effectifs scolaires pour chaque enfant inscrit au primaire public tout en annonçant du même souffle son intention d’augmenter les frais de garderie !
Heureusement, en marge de ce cirque bassement électoraliste, un chef de parti, Jean-Martin Aussant, a mis les cartes sur la table en martelant que seul son parti avait un projet clairement indépendantiste. À cet effet, parlant des autres partis censément souverainistes, à savoir le Parti québécois et Québec Solidaire, l’économiste est formel :
« Ils se disent souverainistes, sauf qu’un parti qui n’a pas la souveraineté comme priorité, en arrivant au pouvoir, il va être envahi par la gestion de l’État et il n’aura plus le temps de commencer à penser à faire un pays. C’est un projet immense, et il faut avoir les idées claires en arrivant au gouvernement, comme M. Parizeau les avait en 1994, et ça a failli fonctionner. »
Quand je considère le portrait d’ensemble que me présentent les trois partis qui se font officiellement la lutte au cours de cette campagne, je ne peux que constater que le chef d’Option nationale démarre sa campagne comme un vrai chef devrait le faire, à savoir parler des vraies choses, des motifs qui nous ont conduits à cette élection… principalement, le choix d’un gouvernement québécois qui réponde à nos aspirations !
vigile.net tribune libre 6 août 2012