La « bulle » de la discorde

Une rentrée scolaire pas comme les autres marquée sous le signe des mesures sanitaires imposées par le contexte pandémique. Tous, parents comme enfants, s’y attendaient. Toutefois, l’annulation du programme sport-études a eu l’effet d’une bombe, particulièrement auprès des jeunes qui s’entrainaient déjà depuis plusieurs semaines.

En termes clairs, le ministre Roberge a décrété que le concept des classes-bulles aura préséance sur toutes les autres activités organisées par les écoles. Donc, si l’équipe de football, où l’on retrouve quand même de 40 à 50 joueurs, est composée d’élèves provenant de trois classes différentes, il n’y aura pas de football à l’école… Jusqu’à ce que le ministre décide que la situation est suffisamment sécuritaire pour implanter le football, ou le soccer ou la natation, etc…

Or, le plus incohérent dans toute cette saga, c’est qu’à la sortie de l’école, ces mêmes élèves, qui ont été privés de pratiquer leur sport à l’école, se retrouveront sur le terrain de la municipalité pour participer soit à des entrainements soit à des matchs inter-équipes. Et tout cela avec la bénédiction de la santé publique!

De vouloir faire en sorte que des joueurs d’une équipe de football se retrouvent dans la même « bulle » tient de l’utopie la plus incohérente, tout d’abord en raison de leur nombre trop élevé, ensuite du fait qu’ils proviennent souvent de degrés différents.

M. Roberge, il n’est pas trop tard pour revenir sur votre décision, à défaut de quoi les jeunes vont carrément abandonner le programme sport-études, un programme, soit dit en passant, qui rehausse le sentiment d’appartenance à l’école publique. 

vigile.quebec tribune libre 27 août 2020
quebechebdo 30 août 2020

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