S.O.S. d’un handicapé

L’histoire n’est pas nouvelle, des personnes souffrant d’un handicap sont tenues en otages dans des CHSLD, faute de soins à domicile. C’est le cas d’un ingénieur en informatique de 43 ans, Jonathan Marchand, atteint de dystrophie musculaire, qui vit en CHSLD depuis 10 ans, et qui, en guise de contestation, demeure enfermé dans une cage devant l’Assemblée nationale, alléguant qu’il ne bougera pas tant que le premier ministre ne lui aura pas garanti les sommes nécessaires à son retour à domicile.

C’est un secret de polichinelle, les soins à domicile sont les parents pauvres du système de santé au Québec. Et pourtant, depuis des décennies, tous les gouvernements se sont toujours engagés à pallier cette situation pour le moins embarrassante d’autant plus que ces mêmes gouvernements se disaient les défenseurs des soins à domicile qui favorisaient, selon leurs dires, la prise en charge graduelle de la personne handicapée. D’ailleurs, à cet effet, Jonathan Marchand allègue que son retour à domicile pourrait lui permettre de recommencer à travailler et de redevenir un actif pour la société.

Et, pour y arriver, M. Marchand a un plan auquel il a longuement réfléchi, à savoir un « programme d’assistance personnelle autodirigé québécois », où les personnes handicapées ne seraient pas « forcées » de rester à l'hôpital ou à domicile avec des services minimums, un plan, dit-il, qui coûterait moins cher à l’État que de leur bâtir des ailes dans les prochaines Maisons des aînés, où les personnes handicapées se sentiront encore « ghettoïsées ».

Les personnes handicapées sont des êtres humains à part entière et, de facto, elles méritent d’être traitées de la sorte à tous égards. Le cas de Jonathan Marchand s’apparente à une multitude de personnes handicapées laissées pour compte par le système de santé. Il est plus que temps que le gouvernement leur vienne en aide…C’est une simple question de dignité humaine tout à fait légitime.

vigile.quebec tribune libre 17 août 2020

Laisser un commentaire

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Accéder à la page de connection.
Créer un compte sur henrimarineau.com.