Répercussions d’un éventuel troisième blâme
Selon un récent sondage Léger, réalisé avant le témoignage de Justin Trudeau devant le comité des Finances, 52 % des Québécois seraient favorables au déclenchement d’élections générales anticipées si le premier ministre écopait d’un troisième blâme de la part du Commissaire à l’éthique dans le dossier UNIS, un pourcentage qui se situe dans la moyenne nationale.
C’est dire qu’aux yeux d’un Québécois sur deux, cette troisième « prise » serait suffisante pour tenir un scrutin général portant notamment sur l’acuité du jugement de Justin Trudeau eu égard à la saine gestion d’un pays, compte tenu de la « facilité » dont fait preuve le premier ministre de se placer en conflit d’intérêt, une attitude incompatible avec le rôle d’un premier ministre.
Toujours selon le même sondage, au Québec, le Bloc domine toujours à 33 % des intentions de vote contre 27 % aux libéraux, soit deux points de moins que le 27 juillet., M. Trudeau ayant comparu devant le comité des Finances le 30 juillet, alors que le sondage a été mené entre le 21 et le 26 juillet.
Toutefois, à la défense de Justin Trudeau, aucun sondage n’a été mené après sa comparution devant le comité parlementaire. De plus, le premier ministre n’a pas encore été blâmé officiellement par le Commissaire à l’éthique dans l’affaire UNIS.
Cependant, un fait est démontré clairement dans ce sondage : les répercussions d’un éventuel troisième blâme envers le premier ministre de la part du Commissaire à l’éthique risquerait d’appeler les Canadiens aux urnes prématurément et de faire tomber le gouvernement libéral aux mains des conservateurs qui ne récoltent que deux points de moins que les libéraux dans le sondage…
vigile.quebec tribune libre 5 août 2020