Le torchon brûle à la caserne
Les pompiers de Québec étant sans contrat de travail depuis décembre 2006, le maire Régis Labeaume nous promet que la tenue d’un comité plénier rendue publique le 19 mars et qui se tiendra jeudi le 19 avril va nous permettre d’en savoir davantage sur ce que le syndicat des pompiers appelle des « négos ».
Lors de l’annonce officielle de ce comité plénier, on se souviendra que M. Labeaume avait fait une sortie virulente, qualifiant le syndicat des pompiers d'«antédiluvien» et de «syndicat d'Homo sapiens». Le maire estimait alors qu'un comité plénier, qui consiste en une présentation détaillée devant les élus et les médias, permettra de dresser le bilan de la première année de la nouvelle structure de gestion. Régis Labeaume disait aussi vouloir profiter de l'occasion pour «dire la vérité à la population» sur l'attitude du syndicat qu'il accusait de «dire n'importe quoi» et de «mentir à plein nez».
Pendant ce plénier d'une journée, le maire, le conseiller responsable des négociations à la Ville, Richard Côté, le directeur du Service des incendies, Richard Poitras et le directeur adjoint aux affaires stratégiques et administratives du Service des incendies, Robert Laperle, critiqué par le syndicat pour son style de gestion robuste, viendront faire le point et répondre aux questions des élus.
Concernant les critiques des pompiers à l’endroit de M. Laperle, Régis Labeaume tranche en ces termes :
«C'est un bon signe, si les pompiers ne l'aiment pas, c'est parce qu'il est bon».
Affirmation plutôt désinvolte et complètement déconnectée d’une saine négociation invitant les parties à un dialogue constructif en vue de dénouer l’impasse à la satisfaction des pompiers et des citoyens dont la protection en cas d’incendie est la responsabilité et du maire et des pompiers.
quebechebdo 18 avril 2012