Infiltration d’entraineurs pédophiles dans le sport amateur
À la suite de la diffusion d'un reportage conjoint de Radio-Canada/CBC, nous avons appris que 340 entraîneurs du sport amateur ont été accusés d'un délit sexuel au cours des vingt dernières années au Canada, lesquelles accusations « vont de l'agression sexuelle à l'exploitation sexuelle en passant par le leurre d'enfants et la fabrication ou la possession de matériel pornographique juvénile ». Selon la société d'État, « 222 de ces accusations ont donné lieu à des condamnations pour des gestes envers 603 victimes mineures ».
Un tableau alarmant qui démontre à quel point l’influence perfide de certains entraineurs agit sur les jeunes athlètes qui se sentent pris dans un engrenage sans fin dans lequel la loi du silence fait office de règle à respecter au prix de l’obtention d’un poste dans l’équipe où les jeunes évoluent.
Nonobstant le fait que la ministre déléguée à l'Éducation et ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest, invite les athlètes ayant « le sentiment que leur sécurité et leur intégrité sont compromises, à en parler, à chercher de l'aide et à dénoncer tout comportement inapproprié », je demeure convaincu que les dirigeants des fédérations de sports amateurs doivent serrer la vis sur les mécanismes de contrôle des entraineurs eu égard à leurs antécédents judiciaires sur le plan de la violence ou du harcèlement sexuel auprès de ces jeunes sportifs vulnérables.
quebechebdo 17 février 2019
vigile.net tribune libre 17 février 2019