Si la tendance se maintient…

Dans le contexte des incidents révoltants auxquels la loi 101 a eu à faire face au cours des derniers mois, le sondage du Mouvement Montréal français faisant appel au public pour décerner les prix Harfang et Autruche revêt cette année un caractère exceptionnel.

Rappelons que, depuis quelques années, le MMF remet ces prix en vertu des critères suivants :

- Le prix Harfang est décerné pour reconnaître la vigilance éclairée d’un candidat qui fait la défense et la promotion de la langue française. 
- Le prix Autruche est attribué pour dénoncer l’attentisme et l’aveuglement volontaire d’un candidat vis à vis la langue française.

Le Mouvement Montréal français invite le public à faire ses suggestions pour le prix Harfang et le prix Autruche et proposer une personne, un organisme ou une institution, pour chacun de ces prix, selon leur respect de la loi 101 ou, dans le cas contraire, leur irrespect.

Les derniers résultats obtenus sur le site du MMF sont les suivants :

Pour le prix Harfang :

Pierre Curzi (63%) Charles Castonguay (16%) Gilles Proulx (16%) Sophie Durocher (4%) Richard Martineau (2%)

En ce qui a trait au prix Autruche :

Christine Saint-Pierre (51%) Stéphane Gendron, maire de Huntingdon (33%) Kathleen Grant, directrice des communications aux H.E.C., pour son commentaire sur le pâté chinois (11%) André Pratte (5%)

Une tendance qui nous ramène inéluctablement au proverbe latin « Vox populi, vox dei »…En effet, le peuple québécois demeure encore le meilleur juge pour distinguer les autruches des harfangs, à savoir « l’attentisme et l’aveuglement volontaire, de la vigilance éclairée vis-à-vis la langue française » !

En terminant, je vous laisse sur cet extrait d’un article paru dans le Devoir du 2 avril sous le titre « Langue de travail- Québec contribue à angliciser les immigrants francophones »

« Il est reconnu que l’emploi est la clé pour réussir l’intégration d’un immigrant. Bien que la loi 101, adoptée en 1977, fût censée faire du français « la langue normale et habituelle » du travail au Québec, il semble que la clé de l’intégration demeure, 35 ans plus tard, une clé anglaise. »

vigile.net tribune libre 2 avril 2012
quebechebdo 3 avril 2012 (version abrégée)



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