Le court métrage, l’enfant pauvre du cinéma
On ne peut qu’applaudir au fait que deux courts métrages québécois, Marguerite et Fauve, soient finalistes à la 91e cérémonie des Oscars. Toutefois, aux yeux du distributeur de films chez H264 et co-créateur du festival de courts métrages sur Facebook Pleins écrans, Jean-Christophe Lamontagne, la pente est encore longue avant que le court métrage sorte de son statut d’ « enfant pauvre du cinéma » et obtienne ses lettres de noblesse.
À cet effet, c’est entre autres parce qu’il a été confronté à un manque de ressources alors qu’il réalisait son premier film que Jean-Christophe Lamontagne a décidé de prendre le court métrage québécois sous sa tutelle. « Je me suis alors rendu compte assez rapidement qu’au Québec, il se fait de très bons courts métrages, mais que malheureusement, ils ne sont pas vus. Ils ne sont pas appréciés à leur juste valeur ».
Aux dires de M. Lamontagne, le court métrage n’a malheureusement pas toujours une bonne réputation. Les gens pensent parfois que ce sont de « petits films », alors que dans les faits, les courts métrages nécessitent autant de préparation et de temps de production qu’un long métrage, parfois même davantage.
Mais, en réalité, cette double nomination du Québec aux Oscars dans la catégorie Court métrage contribuera-t-elle à un vent de changement pour le court métrage au Québec? « Je pense que la véritable valeur, c’est la reconnaissance au Québec, mais aussi à l’international, de notre cinéma », répond M. Lamontagne. D’ailleurs, depuis l’annonce de cette nouvelle, on commence à parler de courts métrages dans les médias…C’est déjà révélateur!
vigile.net tribune libre 24 janvier 2019