« Sur le fly »
Pendant que la métropole du Québec continue à s’angliciser à un rythme inquiétant, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, persiste à alimenter les manchettes eu égard à l’utilisation de l’anglais lors de ces allocutions officielles, ce qui lui a valu d'ailleurs un prix citron de l'organisme Impératif français.
Cette fois-ci, la mairesse, lors d’une rencontre avec les représentants de trois entreprises britanniques qui créeront d'ici peu des filiales au Québec, et les représentants de Montréal International, de Tourisme Montréal, d'Investissement Québec, de l'Institut québécois d'intelligence artificielle et de la ministre responsable de Montréal, Chantal Rouleau, s’est adressée à eux uniquement en anglais, à l’occasion d’une nouvelle eu égard à des investissements privés en intelligence artificielle, un écart de conduite qu’elle attribue à de l’« improvisation ».
Interrogée à ce sujet après la conférence de presse, Mme Plante a répondu que l'exclusion du français n'était pas un geste délibéré. « J'y suis allée "sur le fly". Généralement, tout ce qui est international, je le fais en français et en anglais ».
Eh bien, Mme la mairesse, je considère pour le moins déplacé, voire outrancier, que la première représentante de la ville de Montréal s’exprime « de façon impromptue » (traduction libre de « sur le fly ») lors d’une rencontre officielle dans le cadre de ses fonctions… Quant à votre « mea culpa » exprimé en soirée sur Twitter, c’est tout simplement trop peu, trop tard!
vigile.net tribune libre 5 décembre 2018