Protection des sources journalistiques
D’entrée de jeu, permettez-moi de vous situer dans une scène de la vie courante à laquelle vous avez participé sans aucun doute à quelques reprises au cours de votre vie. Je veux parler d’une personne qui, un jour, vous a confié une confidence tout en vous demandant de garder le silence sur ce secret.
Ainsi en est-il des sources journalistiques qui, la plupart du temps, sont révélées sous le couvert de la confidentialité, sans laquelle l’information privilégiée demeurerait dans le secret des dieux…et les forces policières perdraient une belle occasion d’amorcer ou de poursuivre une enquête.
À cet effet, la journaliste Marie-Maude Denis, forcée de témoigner par la Cour supérieure du Québec, demande à la Cour suprême d’intervenir pour être libérée de l’obligation de révéler ses sources confidentielles afin d’éviter un «dangereux précédent» au Canada. Rappelons que cette saga oppose la journaliste aux causes liées à Marc-Yvan Côté et Nathalie Normandeau.
Nonobstant tous les méandres judiciaires auxquels je ne suis nullement familier, il m’apparaît « juste et équitable » que les sources journalistiques conservent leur caractère confidentiel, à défaut de quoi la justice devra se passer de ces sources confidentielles compte tenu qu’aucun individu n’osera les révéler aux journalistes.
quebechebdo 26 mai 2018
​Le Journal de Québec 30 mai 2018