Sous le couvert de la diplomatie
Des exécutions extrajudiciaires qui ont fait des milliers de morts, une police qui ressemble à un gang criminel, des populations pauvres qui sont clairement visées, des pratiques de torture à large échelle, des discours toxiques du président Rodrigo Duterte, tel est le sombre tableau auquel son confrontés les Philippins sous le joug de Duterte.
De son côté, notre premier ministre Justin Trudeau, sous le couvert de la sacro-sainte diplomatie, se complaît à serrer la main à celui qui tient le sort des Philippins sous sa férule, sans aborder le « vrai problème », à savoir les actes démoniaques du monarque absolu de Manille. « Il y a toutes une série de problèmes que je pourrais soulever avec lui si nous en avons l’occasion, a déclaré M. Trudeau. Il y a toujours des préoccupations en matière de droits de la personne à aborder avec un large éventail de dirigeants ».
Un argumentaire pour le moins évasif qui dénote un manque de leadership patent de la part du premier ministre d’u pays qui se targue d’être un défenseur inconditionnel des droits et libertés de la personne. Un laxisme éhonté à la face même du monde.
M. Trudeau, quand l’ « occasion » ne se présente pas, sachez que vous avez le devoir de la susciter, à défaut de quoi, vous vous exposez à de vives contestations non seulement de la presse internationale mais aussi de ceux qui vous ont porté au pouvoir.
Le Devoir 17 novembre 2017