Quatrième essai…

En 2016, seulement 53 % des candidats à l’enseignement ont réussi l'examen de français obligatoire pour accéder à la profession lors du premier essai. Toutefois, compte tenu qu’ils peuvent reprendre cette épreuve aussi souvent qu'ils le veulent tant qu'ils n'ont pas réussi, 96 % des candidats y parviennent…après quatre essais!

Or, comme mesure de « redressement », l'Association des doyens, doyennes et directeurs, directrices pour l'étude et la recherche en éducation au Québec (ADEREQ) propose de limiter le processus de sélection à quatre tentatives de telle sorte que le candidat ne pourrait tenter sa chance indéfiniment…Une mesure « drastique », vous ne trouvez pas?

Gageons que si on permettait aux élèves de cinquième secondaire de reprendre leur examen du ministère en français quatre fois, le taux de diplomation grimperait en flèche, ce qui serait tout à fait normal, mais probablement qualifié par les enseignants de mesure laxiste.

En bref, tant et aussi longtemps que les efforts de redressement liés à la connaissance de notre langue ne seront pas concentrés en amont, à savoir dès la première secondaire, nous assisterons à ces aberrations anti-pédagogiques qui placent devant les élèves des nouveaux professeurs inaptes à communiquer des connaissances qu’ils ne maîtrisent tout simplement pas.

quebechebdo 20 septembre 2017
vigile.net tribune libre 21 septembre 2017
Le Devoir 23 septembre 2017
 

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