Mise à niveau en français au Cégep en hausse

Au cours des dix dernières années, l’augmentation des inscriptions des élèves faibles à un cours de mise à niveau en français au moment de leur admission au Cégep a atteint le chiffre astronomique de 50 %. Une statistique inquiétante qui laisse libre cours à diverses interprétations de la part d’intervenants du milieu de l’éducation.

Toutefois, parmi celles-ci, je retiens l’analyse de Patrick Moreau, professeur de français au collègue Ahunstic et auteur de l’ouvrage Pourquoi nos enfants sortent-ils de l’école ignorants ? : « Une des causes est l’absence de l’enseignement systématique de la grammaire et de l’orthographe au secondaire. Et comme les fautes n’empêchent pas les élèves de passer d’une année à l’autre, je crois que psychologiquement, c’est tout à fait destructeur. »

En tant qu’ex-enseignant en français au secondaire, j’ai été à plusieurs occasions littéralement catapulté dans toutes sortes de réformes et de nouveaux programmes. Or, j’ai pu constater à regret l’empiètement progressif des nouvelles approches pédagogiques dites modernes au détriment de l’enseignement traditionnel de la grammaire et de la syntaxe françaises.

Cependant, au risque d’être considéré comme un « délinquant », j’ai toujours gardé le cap sur les notions syntaxiques et grammaticales de base du français, pour la plus grande joie des parents qui m’ont toujours appuyé dans cette approche pédagogique.

À mon avis, tant et aussi longtemps que l’enseignement du français au secondaire persistera à tergiverser dans des méandres alambiqués, nous continuerons à tenter tant bien que mal de rescaper les élèves via des sessions de mise à niveau.

quebechebdo 29 juin 2017
vigile.net tribune libre 13 juillet 2017

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