La boîte de Pandore

Vingt-quatre heures après avoir appris que le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ait épié les informations qui circulaient sur le système de communication du chroniqueur Patrick Lagacé, nous apprenons que la Sureté du Québec (SQ) a obtenu des mandats qui permettaient aux policiers de la SQ d'obtenir le registre des appels entrants et sortants des téléphones de six journalistes en 2013.

Une intrusion éhontée dans le travail professionnel de ces journalistes pour qui leurs sources incarnent la pierre d’assise de leurs enquêtes et qui entre de plein fouet dans le principe inaliénable de la liberté de presse. Une pratique aux allures de cinéma policier de bas étage dans lequel les journalistes sont carrément pris en otages par les corps policiers.

Au rythme où les événements évoluent, il ne faudra pas se surprendre qu’une boîte de Pandore ait été ouverte et que d’autres cas semblables ne soient révélés dans les prochains jours et semaines.

En attendant, la classe journalistique, sous le choc à la suite de ces révélations, se mobilise afin de réagir dans les meilleurs délais devant ce phénomène scandaleux à laquelle elle est confrontée…Je ne peux que souhaiter que, dès maintenant, nos décideurs resserrent les mécanismes de contrôle relatifs à ces pratiques d’écoute électronique qui mettent en péril les fondements mêmes de notre démocratie.   

quebechebdo 3 novembre 2016  
​vigile.net tribune libre 4 novembre 2016           

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