Dylan, un prix Nobel mérité
À mon avis, une odeur de snobisme à la merde se dégage des critiques ignobles qu’on entend depuis quelques jours sur la nomination de Bob Dylan à titre de récipiendaire du prix Nobel de la littérature. Un énième exemple qui prouve jusqu’à quel point l’être humain est horripilé par le changement et repousse de façon méprisante toute forme d’audace et de témérité.
Pourtant, dans les faits, Dylan incarne admirablement le poète de la liberté et de l’espoir dans la nature humaine dans des mots simples imprégnés de la réalité des temps modernes. Par ailleurs, comment peut-on nier la structure poétique chez Dylan? Dans Blowin’ in The Wind, elle est là. Il faut être aveugle pour ne pas la voir, et sourd pour ne pas l’entendre résonner. Le rythme, la rime et l’image sont omniprésents. Des vers qui sont hors époque et universels…
Un simple genre littéraire, clament les mécontents. Rien de plus. Or, qui décide plus qu’un autre qu’un genre littéraire n’est pas de la littérature? La réponse se retrouve peut-être dans un vers révélateur de la chanson Blowin’ in The Wind : « The answer, my friend, is blowing in the wind ».
quebechebdo 16 octobre 2016
​cyberpresse.ca 17 octobre 2016
Le Soleil 18 octobre 2016