Anglais intensif: attention danger!

En 2011, le premier ministre Jean Charest annonce que le programme d’anglais intensif serait offert à tous les élèves d’ici cinq ans. À l’époque, environ 10% des élèves y étaient inscrits. En mars 2013, sous le gouvernement de Pauline Marois, la ministre Marie Malavoy met un frein à l’implantation de l’anglais intensif obligatoire. Selon les plus récents chiffres du ministère de l’Éducation, seulement 10 129 élèves de sixième année étaient inscrits au programme d’anglais intensif en 2015-2016, soit environ 15%. Une augmentation pour le moins minime par rapport à 2011.

Doit-on s’en désoler? À mon sens non. En effet, si l’on considère que le programme d’anglais intensif exige des élèves qui y sont inscrits qu’ils réussissent à assimiler le contenu entier du programme de 6ième année en 5 mois pour permettre que l’autre moitié de l’année soit consacrée exclusivement à la langue de Shakespeare, il est aisé de comprendre que ces élèves doivent avoir la capacité intellectuelle pour répondre à ces critères. Ce qui n’est pas donné à tous les élèves, l’erreur pédagogique étant de leur faire croire qu’ils réussiront à passer avec succès à travers ce programme fort exigeant.

En bref, il est fort heureux que l’utopie de Jean Charest en 2011 soit morte au feuilleton et que le « gros bon sens » ait repris ses lettres de noblesse à défaut de quoi c’est toute une génération d’élèves québécois qui se seraient enlisés dans un échec pédagogique catastrophique. 

quebechebdo 6 septembre 2016

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