La chef et la souveraineté dans le placard

La promotion de la souveraineté ne fait pas partie de la stratégie à court terme du Parti québécois en vue de regagner la faveur populaire. En effet, une campagne publicitaire, évaluée à 172 000$, exclura la promotion de l’article un du parti et sa raison d’être, soit la gouvernance souverainiste, et, la cerise sur le gâteau, la chef du parti, Pauline Marois, sera relayée à l’arrière-plan.

En effet, selon un article de La Presse canadienne paru dans le Devoir du 31 octobre…

« Les stratèges du parti ont donc convenu qu’il valait mieux miser d’abord sur le contenu du programme, et non sur la souveraineté et la chef, pour espérer regagner la faveur des Québécois. On estime ne pas avoir réussi au cours des six derniers mois à attirer l’attention des médias sur le nouveau programme. « La souveraineté, c’est en filigrane », explique en entrevue le président du parti, Raymond Archambault, pour justifier le choix du parti.

La promotion de la souveraineté, le PQ s’en occupera plutôt une fois porté au pouvoir, a-t-il précisé. « C’est beaucoup plus facile de faire la promotion de nos idées quand on est au gouvernement que quand on est dans l’opposition », selon lui. »

En d’autres termes, les « stratèges » du parti ont décidé « sagement » de mettre l’option fondamentale du PQ et sa chef dans le placard, au détriment d’un programme provincialiste, la gouvernance souverainiste, qui recule l’indépendance du Québec de plusieurs années en relançant le stérile débat des conditions gagnantes et ce, « pour regagner la faveur des Québécois » !

En réalité, une telle stratégie nous ramène à « La Guerre des tuques », le film d’André Melançon, sorti en 1984, dans lequel les deux clans de jeunes s’affrontent, l’un avec des balles de neige, l’autre bien abrité dans son château fort… le PQ avec ses « balles de neige » comme munitions, les fédéralistes, bien protégés dans leur « château fort » canadian.

Et, ces mêmes stratèges voudraient nous faire croire que c’est avec un tel « armement » que nous allons gagner la guerre et qu’une fois que nous aurons pris le pouvoir, nous sortirons l’artillerie lourde !

Foutaise ! Soyons réalistes… Si le PQ désire sérieusement gagner la faveur de son électorat, soit les militants et les sympathisants à notre cause, c’est maintenant qu’il doit sortir son arsenal ! Sinon, il devra battre pavillon et céder le flambeau aux soldats qui désirent vraiment gagner la guerre !

vigile.net tribune libre 1er novembre 2011
quebechebdo 1er novembre 2011

Commentaire:

"J’espère que cette campagne est (enfin) le chant du cygne de l’establisment péquiste actuel. Une telle campagne publicitaire a quelque chose d’irréel. Imaginez : elle ne parle pas de la cheffe ni de la souveraineté ! L’une et l’autre ne seraient donc plus présentables ! Humour noir à l’évidence germée par des cerveaux de ciment armé qui ne perçoivent plus rien au-delà de la paroi de leur bulle, la campagne démontre d’abord et avant tout que Marois doit partir."

Sonia Simard
vigile.net tribune libre 1er novembre 2011

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