Le PQ…un parti moribond
La machine à rumeurs de putsch à l’égard de Pauline Marois et de course à la chefferie du PQ est repartie. À mon sens, la chef du parti québécois y a contribué fortement en maintenant son plan de gouvernance souverainiste rétrograde et avilissant.
Toutefois, force nous est d’admettre que le PQ souffre depuis longtemps d’une aigreur, d’une amertume irritable liée à ses déceptions et ses échecs et vit une rancœur viscérale qui a atteint ses racines profondes, particulièrement depuis l’échec du référendum de 1995.
En plus d’être profondément aigri, le PQ n’a pas su adapter son discours à la nouvelle génération, il s’est laissé allé dans les méandres de la tergiversation et n’a pas su soigner ni entretenir son option fondamentale, à savoir la souveraineté du Québec. Le PQ s’est laissé contaminer par le pouvoir et, petit à petit, il s’est éloigné de sa base, de ses militants.
De porte-étendard de l’élan nationaliste qu’il avait su insuffler sur le Québec à sa création, le PQ est devenu un repaire de carriéristes pour qui la souveraineté de la nation québécoise passe loin derrière leurs intérêts personnels.
Les militants et les sympathisants du PQ, tels des immigrants dans leur propre pays, se cherchent des repères pour se reconnecter avec leurs origines, avec leurs racines qui s’assèchent dans un sol aride, faute de sève souverainiste pour les abreuver.
Face à cet état moribond, le PQ n’a guère d’autre choix que de procéder à une cure de rajeunissement…il doit absolument effectuer un retour aux sources en se ralliant aux forces indépendantistes émergentes au Québec et constituer un pôle d’attraction majeur qui saura mobiliser ceux et celles qui n’attendent que ce souffle de vie pour redonner à ce parti sa véritable raison d’être.
Toutefois, et c’est là mon opinion personnelle partagée par plusieurs, je crois que, pour arriver à réussir cette mobilisation, le PQ devra se donner un nouveau chef, doué d’un charisme rassembleur, imbu de la mission de remettre l’option souverainiste sur ses rails et de la promouvoir en priorité, peu importe les voix discordantes étapistes et à saveur de conditions gagnantes qui pourraient s’élever dans le parti.
À ces conditions, je me rallierai derrière ce parti…mais seulement à ces conditions !
vigile.net tribune libre 27 octobre 2011
cyberpresse.ca 27 octobre 2011 "Vos réactions à la crise au sein du Parti québécois"
quebechebdo 29 octobre 2011