Le dindon de la farce
S’il est un personnage qui est passé sous le radar depuis les dernières arrestations de l’UPAC, c’est bien le commissaire Renaud Lachance qui, souvenez-vous, s’était dissocié de la commissaire France Charbonneau dans l’épineux épisode du rapport de la Commission concernant le lien « indirect » allégué par la juge entre l’octroi de contrats à des entreprises et le financement des partis politiques.
Abstraction faite de la présomption d’innocence, il est fort à parier que les enquêteurs de l’UPAC n’ont pas procédé à ces arrestations de personnages publics sans avoir en main une preuve solide. Et, si tel est le cas, nous sommes en droit de nous demander pourquoi Renaud Lachance a divergé d’opinion avec France Charbonneau et maintenant avec les enquêteurs de l’UPAC.
En termes clairs, si les faits faisant état de corruption dénoncés à la Commission étaient si clairs pour la commissaire Charbonneau et sont maintenant corroborés par l’UPAC, comment peut-on expliquer la position de Renaud Lachance ? Sans présumer de quelque motif inconnu jusqu’à maintenant, on peut tout au moins admettre que, pour l’instant, Renaud Lachance ressort de toute cette histoire comme le dindon de la farce !
quebechebdo 19 mars 2016
Le Journal de Québec 20 mars 2016