Centre jeunesse, le sparadrap sur la plaie

Depuis quelque deux semaines, pas moins de cinq adolescentes se sont enfuies du Centre jeunesse de Laval. Une situation qui ébranle particulièrement les parents de ces jeunes filles. Et pourtant, selon la mère d’une fugueuse de 14 ans, « … [elle ne peut] rien reprocher au Centre, c’est ça le problème… Les travailleuses sociales sont super compétentes, mais elles doivent s’occuper d’environ 20 à 25 jeunes chacune. Elles sont débordées et le Centre n’a pas les fonds nécessaires pour assurer chacun des suivis. »

À deux reprises, la mère a demandé à ce qu’un suivi psychologique soit réalisé sur sa fille, mais il n’y avait tout simplement pas de personnel disponible pour le faire. Selon elle, sa fille a besoin de rencontrer un psychologue pour l’aider à vaincre « son mal de vivre ». « Sans un professionnel, c’est peine perdue », lance désespérément la mère.

Et, malgré cet appel à l’aide urgent, Lucie Charlebois, la ministre déléguée à la Protection de la jeunesse, annonce tout bonnement qu’un vérificateur allait être envoyé au Centre jeunesse  pour s’assurer que tout est fait selon les procédures… Un sparadrap sur la plaie alors qu’un vérificateur ne fera que constater des faits qui sont déjà connus!

Cessez vos tergiversations, Mme Charlebois, ces filles ont besoin d’aide, le cri d’alarme de cette mère doit être entendu illico, il est minuit moins cinq! 

quebechebdo 10 février 2016
Le Devoir 12 février 2016 "Un sparadrap!"
vigile.net tribune libre 15 février 2016

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