François sur les traces de Jean XXIII
En ouvrant Vatican II, Jean XXIII déclarait que l’Église « préfère recourir au remède de la miséricorde plutôt que d’empoigner les armes de la rigueur ». Évoquant le cinquantenaire de la conclusion de Vatican II, François, dans son livre d’entretiens avec le vaticaniste italien Andrea Tornielli, précise que « l’Église ressent le besoin de garder vivant cet événement » dont un des messages essentiels était « qu’il fallait parler de Dieu aux hommes de [ce] temps de façon plus compréhensible ».
À observer le pontificat de François, il est frappant de constater les similitudes avec Jean XXIII, un pont qui s’érige en droite ligne avec la mise en lumière d’un Dieu miséricordieux incarné dans ces deux hommes empreints d’une humilité et d’une chaleur humaine sans bornes. À l’exemple de Jean XXIII qui a redonné l’Église aux croyants en leur permettant d’assister aux offices religieux dans leur langue et de retourner le célébrant face à eux, François, dans son livre Le nom de Dieu est miséricorde, dresse un plaidoyer pour une Église humble, à l’écoute, souriante et forte de sa vérité miséricordieuse.
François, aujourd’hui, comme Jean XXIII lors du concile Vatican II, prône une Église tournée vers un esprit d’ « hôpital de campagne », une « Église qui réchauffe le coeur des gens, par son attention et sa proximité » et invite les fidèles et les ministres à sortir des églises afin d’aller « chercher les gens là où ils vivent, où ils souffrent, où ils espèrent »… Un message qui sied parfaitement aux convictions que Jean XXIII entretenait envers une Église qu’il a toujours souhaitée accueillante et humaine.
quebechebdo 12 janvier 2016