Une coalition de partis
Mes derniers articles sur la tribune libre de Vigile pouvaient donner l’impression que je jetais mon venin sur le Parti québécois et son chef et que la polémique l’emportait sur les idées et les pistes de solutions. En fait, j’avais besoin de faire sortir « le méchant » pour faire ressurgir « le bon » ! Je devais susciter des réactions, autant de ma part que des autres intervenants intéressés à la cause de l’indépendance du Québec.
J’ai ainsi pu cheminer des différentes stratégies empruntées par le PQ depuis sa fondation jusqu’à l’idée d’une coalition des forces indépendantistes. Tout au cours de ce chemin, je vivais une certaine résistance, voire même un certain tiraillement, autour de l’idée d’abandonner le bercail péquiste où mon éveil indépendantiste était né et avait grandi. Compte tenu que je suis d’abord un homme d’actions, les longues années de tergiversations autour du projet de pays m’ont conduit à des réactions d’exaspération qui ont pu ressortir au cours de mes derniers articles sous le vocable des « pressés » !
Toutefois, malgré mon petit côté « pressé », j’ai surtout un côté bâtisseur et même, aux dires des gens qui me côtoient, rassembleur. Même si j’ai besoin de confronter les idées avant de « me faire une tête » sur les pistes de solutions à envisager pour résoudre mon problème, je finis toujours par arriver à proposer des avenues.
J’en suis rendu là…et c’est cet extrait de l’article de Sylvain Meunier paru sur cette tribune le 7 juillet 2011 sous le titre « Indépendance du Québec » qui m’a convaincu :
« Voici comment je vois l’idée, les différents partis choisissent l’élite de leurs éléments et ils se partagent les 125 circonscriptions du Québec. Ainsi, moins de dépenses car moins de députés, premier avantage. Ils s’assoient à une table et se concertent sur un programme de parti, dont l’indépendance serait au cœur du dit programme. Nous pourrions par le fait même trier les pommes des tomates, ceux et celles qui désirent vraiment accéder à l’indépendance et les autres, opportunistes et désireux de pouvoir, deuxième avantage. De cette façon, un vote pour l’indépendance ne serait pas annulé par un autre similaire, ce qui pourrait fort bien faire la différence aux prochaines élections provinciales. »
Avant d’en arriver à proposer cette solution, je voyais difficilement la possibilité de voir une coalition de citoyens s’engager dans un processus d’accession à notre indépendance. Ce qui me rassure dans la suggestion de M. Meunier, c’est que la coalition qu’il propose repose sur des éléments de partis déjà existants. En ce sens, cette avenue rallie expérience et crédibilité, deux facteurs déterminants pour augmenter les chances de réussite du projet. De surcroît, cette formule ne renie aucun parti et permet à chacun d’eux de maintenir sa légitimité.
Maintenant que le polémiste a bousculé « ses idées » pour parvenir à se faire « une idée », il voit beaucoup plus clair et fait le saut vers une coalition de partis avec ceux qui ont le goût de « se serrer les coudes tous ensemble et régler une fois pour toutes la question », pour répondre ainsi à l’invitation de Sylvain Meunier.
vigile.net tribune libre 8 juillet 2011
Commentaire:
"Je crois depuis longtemps que le secret de la réussite réside dans une coalition de partis voulant faire du Québec un pays. Bravo M. Marineau."
vigile.net tribune libre 8 juillet 2011