Le mot de la fin
Le verdict de non-responsabilité criminelle du meurtre de ses deux enfants envers Guy Turcotte suscite, à juste titre, des réactions émotives de révolte envers notre système judiciaire.
Comment un père, après avoir raconté à la cour dans les moindres détails les circonstances atroces dans lesquelles il a poignardé ses enfants, peut-il s’en tirer avec un tel verdict? Pourtant, après douze semaines d’un procès extrêmement médiatisé et six jours de délibération, les onze jurés en sont arrivés à la conclusion que Guy Turcotte n’était pas en possession de tous ses moyens lorsqu’il a posé ce geste insensé.
Toutefois, au-delà des sentiments de colère que nous pouvons ressentir à l’endroit d’un tel verdict, je crois que nous devons nous tourner vers les séquelles profondes qui marqueront à jamais les proches des familles éprouvées.
Et, par-dessus tout, j’aimerais laisser le mot de la fin à Isabelle Gaston, la mère d’Olivier et d’Anne-Sophie, lorsqu’elle a déclaré, au sortir de la cour, que les adultes, en aucune circonstance, n’ont un droit de vie ou de mort sur les enfants et que, peu importe le verdict qui serait tombé sur son ex-conjoint, il ne lui aurait pas fait retrouver ses enfants.
cyberpresse.ca 7 juillet 2011
quebechebdo 19 juillet 2011