Rapport Ménard: un pétard mouillé?
Je déplore vertement la façon cavalière avec laquelle le gouvernement Couillard, en particulier la ministre de la Sécurité publique Lise Thériault, ont accueilli le rapport Ménard. Une réaction déplorable qui démontre sans équivoque une mauvaise foi inacceptable pour quiconque prend à cœur la sécurité publique.
En effet, ce rapport, quoiqu’il puisse souffrir de quelques lacunes, présente, à mon sens, une panoplie de recommandations honnêtes que les divers intervenants autant politiques, policiers qu’étudiants auraient avantage tout au moins à consulter pour éviter les écarts de conduite auxquels les Québécois ont eu à faire face au cours des événements malheureux ayant marqué le printemps érable.
Au premier chef, je ne peux que condamner la façon méprisable avec laquelle le gouvernement Charest a agi tout au cours des péripéties ayant entouré l’évolution d’une situation tendue qu’il a lui-même provoquée par son refus systématique d’entamer des discussions sérieuses avec le dirigeants des mouvements étudiants…Une démarche tout simplement scandaleuse à l’image de la petite politique à laquelle nous a habitués le gouvernement Charest tout au cours de ses neuf années de pouvoir.
En conséquence, par-delà la frustration légitime de Serge Ménard devant l’accueil méprisable de Lise Thériault face au rapport de la commission qu’il présidait, je suis d’avis que les intervenants auraient avantage à lire à fond les recommandations qui s’y trouvent…à défaut de quoi la petite partisannerie viendra saper à la base les intentions louables des commissaires.
quebechebdo 21 mai 2014