Robert Burns (1936-2014) : Le chien de garde
En lisant les notes biographiques concernant Robert Burns publiées à la suite de l’annonce de son décès, j’ai été étonné par le nombre imposant de dossiers dans lequel il a été impliqué tout au cours de sa carrière politique.
Or, si l’on fait abstraction de la loi sur le financement des partis politiques dont il a été le parrain, nombreuses ont été les occasions où le député de Maisonneuve de 1970 à 1979 s’est impliqué dans l’ombre de son chef René Lévesque avec qui les prises de bec ont été fréquentes. D’ailleurs, la contribution de Robert Burns aux réformes démocratiques fera partie des choses qu’oubliera René Lévesque dans ses mémoires.
Toutefois, au-delà des combats politiques qu’a eu à livrer Robert Burns, c’est l’avocat de formation spécialisé dans les droits des travailleurs qui aura marqué au plus haut point ses convictions de justice sociale profondément ancrées en lui.
Un chien de garde qui le poussera, seul des membres du caucus, à participer à une manifestation d’appui aux journalistes en grève du journal La Presse, et cela, envers et contre tous, y compris René Lévesque…Robert Burns, un homme de gauche incarnant une droiture inflexible envers les travailleurs.
Enfin, concernant ses relations compliquées avec René Lévesque, Robert Burns, tout en évoquant un rapport « amour-haine » entre eux, déclarait : « J’avais beaucoup d’admiration pour lui, mais j’ai souvent réprouvé ses hésitations sur les questions importantes, comme l’accession à l’indépendance du Québec. Des fois, il était plus tiède et pensait qu’on devrait en parler moins. Moi, j’ai toujours pensé qu’un parti qui défend une idée aussi importante doit en parler constamment. »
Un commentaire plutôt d’actualité, vous ne croyez pas ?
quebechebdo 17 mai 2014
Le journal de Québec 3 juin 2014 "La droiture de Robert Burns" (version abrégée)