Pour que persiste la flamme
Comment se fait-il que les neuf longues années de «pillage» de la part du gouvernement Charest, à savoir de 2003 à 2012, n’ont pas réussi à «dégoûter la population et lui donner le goût du changement» «après à peine dix-huit mois passés dans l’opposition»?
Une question, me semble-t-il, qui suscite une profonde réflexion et qui laisse planer une ombre morose et qui me laisse perplexe quant à la capacité de mémoire de l’électorat québécois concernant les magouilles antérieures du PLQ.
La dernière déconfiture du PQ du 7 avril liée à l’élection d’un gouvernement libéral majoritaire m’a laissé, comme à des milliers d’indépendantistes, un goût amer dans la gorge. En tant que militant de la première heure, j’avoue que j’éprouve de plus en plus de difficultés à me retrousser les manches et à me relancer à la conquête de notre rêve, échaudé par les nombreuses désillusions que m’ont causées les tergiversations du PQ, particulièrement depuis la défaite crève-cœur du référendum de 1995.
Toutefois, en bon vétéran de toutes ces guerres auxquelles j’ai participé, une petite flamme intérieure continue à scintiller au fond de moi. Cependant, pour persister, elle aura besoin d’un souffle nouveau qui saura lui redonner la vigueur nécessaire pour tracer le chemin vers la réalisation de notre idéal commun.
Et, pour y arriver, je préconise un ralliement des forces indépendantistes autour du projet de pays. Il n’existe, à mon sens, aucune autre avenue possible. Et cela, peu importe le parti et le chef qui le dirigera.
quebechebdo 28 avril 2014