La boîte de Pandore libérale
Fidèle à son habitude, le chroniqueur Richard Martineau, dans son billet de ce matin, ne manque pas de mordant lorsqu’il compare les allégations de corruption concernant l’ancien libéral Marc-Yvan Côté dont nous ne connaîtrons les tenants et aboutissants qu’après les élections, à une nuit de noces où la mariée dévoile enfin son visage !
Pourtant, il est de notoriété publique que « l’UPAC a effectué une perquisition au domicile de l’ancien ministre libéral le mois dernier, mais on ne peut pas savoir pour quelle raison les policiers anticorruption ont fouillé son domicile ni ce qu’ils cherchaient, car l’avocate de monsieur Côté a entrepris un recours judiciaire pour obtenir une ordonnance de non-publication. On sait qu’il y a quelque chose, mais on ne sait pas quoi. On va seulement le savoir APRÈS les élections ! »
Et, de poursuivre Martineau : « Monsieur Couillard a beau dire qu’il faut laisser la justice suivre son cours et que son parti a changé, veut, veut pas, ça donne une drôle d’impression…Que dirait le chef libéral si l’UPAC avait effectué des perquisitions chez un ancien ministre péquiste ? Se montrerait-il aussi indulgent ? Dirait-il : « Cet homme a été ministre il y a 20 ans, à une autre époque ? » »
Puis, en désespoir de cause, le chroniqueur lance cette question qui tue à l’électorat québécois : « Vous êtes sûrs que vous êtes prêts à remettre les Libéraux au pouvoir après seulement 18 mois dans l’opposition ? Un purgatoire d’un an et demi… Vous ne trouvez pas que c’est une sentence bonbon ? »
Selon moi, l’arrêt des travaux de la commission Charbonneau au même titre que le report des révélations troublantes de l’UPAC en ce qui concerne les allégations de corruption envers Marc-Yvan Côté dénotent d’un manque de transparence extrêmement nocif dans le déroulement de cette campagne.
Conséquemment, je m’adresse aux indécis qui seraient tentés d’accorder leur vote au parti libéral de Philippe Couillard, et je vous demande si la boîte de Pandore qui cache toutes ces allégations de collusion et de corruption liées au PLQ ne constitue pas à elle seule un argument de poids pour retarder son « purgatoire » avant que cette cage à homards soit ouverte et que vous deviez souffrir l’ « enfer » pendant quatre autres longues années » !
Et, si vous ajoutez à toutes ces malversations qui émergeront après le 7 avril les manipulations voilées d’un Jean-Marc Fournier dont la réputation de politicailleux n’est plus à faire, vous obtenez la recette idéale pour un cocktail explosif qui reconduira le Québec dans une autre campagne électorale dans un avenir rapproché.
Est-ce bien ce que vous souhaitez ?
vigile.net tribune libre 5 avril 2014