Affaire Guy Turcotte: retour à la case départ

En 2011, le cardiologue Guy Turcotte est reconnu non criminellement responsable du meurtre de ses deux enfants, la défense invoquant deux arguments, à savoir un trouble d’adaptation avec anxiété et humeur dépressive, et l’intoxication au méthanol qu’il avait ingurgité avant de passer à l’acte.

Dans une décision unanime rendue en novembre 2013, la Cour d’appel ordonne la tenue d’un nouveau procès pour le cardiologue, alléguant que le juge du premier procès avait commis des erreurs dans ses directives au jury, particulièrement sur le fait qu’une psychose induite par une intoxication volontaire prime sur une défense de troubles mentaux.

Toutefois, au-delà de ces considérations juridiques, je suis étonné que la défense n’ait pas eu à répondre des doutes sur les compétences de Guy Turcotte au sujet de sa profession de cardiologue. En termes clairs, si Guy Turcotte souffrait réellement du trouble d’adaptation qu’il évoque pour atténuer la gravité de son geste, comment réussissait-il à exercer une profession qui demande autant de concentration?

quebechebdo 22 mars 2014
Le journal de Québec 7 avril 2014 
 

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