La patience mise à rude épreuve
Il est de coutume, après le débat des chefs, de tenter d’en ressortir un gagnant. En ce qui a trait à celui du 20 mars, je conclurais à un match nul, chacun ayant récolté à peu près le même nombre de « points » en terme d’échanges de « coups ».
Toutefois, là où le « combat » a laissé certains spectateurs sur leur appétit, pour ne pas dire sur leur frustration, se situe au niveau du non-engagement de Pauline Marois à tenir un référendum sur la souveraineté du Québec « tant que les Québécois ne seront pas prêts »
En écoutant la première ministre répéter à plusieurs reprises que le référendum serait reporté aux calendes grecques, à savoir après une vaste consultation et la présentation d’un livre blanc sur l’avenir du Québec, j’ai ressenti la triste impression que nous retournions à l’époque des « conditions gagnantes » de Lucien Bouchard.
Voilà près de vingt ans que les Québécois convaincus de la nécessaire souveraineté du Québec, et ce après vingt autres années de patience, se sont faits refuser de justesse le processus d’accès du Québec à son indépendance.
Lors du débat des chefs, la chef du PQ leur a demandé d’attendre encore…Une question s’impose : jusqu’où ira leur patience? En ce qui me concerne, j’avoue qu’elle est plutôt à bout…et je ne suis sûrement pas le seul à vivre une telle exaspération!
quebechebdo 21 mars 2014