L’effet PKP sur l’agenda de la campagne
En brandissant le poing dans les airs tout en clamant que sa venue en politique était liée à ses intentions de participer à la souveraineté du Québec, Pierre Karl Péladeau a contribué à faire dévier l’agenda des partis politiques sur un éventuel référendum sur l’indépendance du Québec.
Il en est ainsi du chef du PLQ Philippe Couillard qui, depuis cet événement, n’en finit plus d’évoquer le référendum dans ses déclarations publiques, allant même jusqu’à mettre de côté les « vraies affaires ».
Par ailleurs, même si PKP tente désespérément de repositionner son discours sur la carte économique, les journalistes ne cessent de le bombarder de questions sur les répercussions que son choix politique pourrait exercer sur la liberté de la presse concernant les médias de Québecor aussi bien que sur les contrats qui lient Québecor au gouvernement.
De son côté, Pauline Marois, malgré ses efforts pour remettre l’agenda de sa campagne sur ses rails, doit faire face jour après jour à une meute de journalistes avides de sensations électoralistes qui enfoncent sans relâche le clou sur un éventuel référendum.
Conséquemment, je ne peux qu’abonder dans l’argumentaire de la première ministre à l’effet que cette campagne en est une « électorale » et qu’elle a pour but d’élire un gouvernement le 7 avril, à défaut de quoi l’électorat québécois devra subir une couverture médiatique déviée des véritables enjeux auxquels il est en droit de s’attendre au cours de cette courte campagne électorale.
quebechebdo 14 mars 2014
vigile.net tribune libre 14 mars 2014 "La campagne reste malgré tout "électorale""