Yves Michaud se prononce pour la dissolution du Bloc
C’est bien connu, Yves Michaud n’a pas la langue de bois et, en règle générale, ses positions sont énoncées clairement. À une semaine de la réunion du Bureau national du Bloc québécois, le militant souverainiste de longue date y est allé d’une déclaration percutante sur le Bloc québécois :
« C'est la première fois, qu'ouvertement, je dis qu'il est temps de siffler la fin de la récréation. L'indépendance du Québec ne se fera pas à Ottawa, ça se fera au Québec…
On perd notre temps à Ottawa et je pense qu'il vaudrait mieux que ceux qui croient à la souveraineté du Québec viennent se battre au Québec pour ça. »
À cet effet, je signais un article sur cette tribune en date du 17 décembre 2013 sous le titre « Le Bloc a-t-il encore sa raison d’être ? » dont voici un extrait :
« …ce n’est pas d’hier que la question de la pertinence du Bloc aux Communes suscite des interrogations de la part de plusieurs souverainistes québécois qui y voient une dispersion des politiciens voués à la cause souverainiste au détriment du rôle de « chien de garde » des intérêts des Québécois dévolu aux députés bloquistes sur la scène fédérale.
En ce qui me concerne, je rejoins sans détour les tenants de la dissolution du Bloc pour des raisons de cohérence et de stratégie, à savoir que c’est sur le territoire du Québec que la joute souverainiste doit se jouer et que c’est ici que les forces militantes doivent se mobiliser. »
http://www.quebechebdo.com/Opinion/Tribune-libre/2013-12-17/article-3546852/Le-Bloc-a-t-il-encore-sa-raison-d%26rsquo%3Betre%3F/1
Et, pour ajouter davantage de poids à cet argumentaire, les derniers sondages placent même le Bloc au troisième rang dans les intentions de vote au Québec, derrière les libéraux et les néo-démocrates, une prévision plutôt révélatrice du désaveu des Québécois envers leur appui au Bloc.
Enfin, la démission surprise de Daniel Paillé a suscité un certain remous au sein des forces bloquistes d’autant plus que les candidats à la succession ne font pas la queue, ce qui amènerait les têtes dirigeantes du parti à reporter la course à la direction au printemps 2015, certaines rumeurs laissant entendre que le parti invoquerait le besoin d’unité des forces souverainistes autour du gouvernement péquiste en vue d'une possible élection provinciale québécoise au printemps 2014.
Une telle stratégie, si elle était confirmée, viendrait davantage ajouter de l’eau au moulin à l’intervention d’Yves Michaud lorsqu’il affirme « qu'il vaudrait mieux que ceux qui croient à la souveraineté du Québec viennent se battre au Québec pour ça ».
quebechebdo 5 décembre 2014