Zanetti prend du panache
La sortie de Sol Zanetti, dans le Devoir du 16 décembre sous le titre Le Canada est un «corps étranger» que l’attentisme ne saurait retirer, démontre que le nouveau chef d’Option nationale a le sens de la réplique et la verve pour inciter Jean-François Lisée à se commettre sur sa dernière déclaration qualifiant le Canada de « corps étranger », et à passer de la parole aux actes.
« Lorsque le PQ et Québec solidaire auront renoué avec l’audace et la franchise sur la question indépendantiste, nous marcherons avec eux sans hésitation. Le Québec peut compter sur nous. Cela dit, il faudra beaucoup plus que quelques sorties sporadiques suggérant les bienfaits de l’indépendance du Québec pour nous convaincre que vous êtes sérieux dans votre démarche. Comment croire qu’il ne s’agit pas simplement d’une manoeuvre électoraliste pour éviter de perdre encore plus d’appuis chez les indépendantistes ? Vous avez le fardeau de la preuve. »
Aucun souverainiste le moindrement informé des « incartades » du gouvernement fédéral dans les plates-bandes du Québec et de son mépris mesquin pour ses institutions ne peut être en désaccord avec la déclaration du ministre Lisée, et, en ce sens, je ne peux que l’endosser entièrement.
Toutefois, si on exclut le dossier du projet de charte des valeurs du gouvernement Marois qui a contribué à relancer le débat sur notre identité nationale, force nous est de constater que les propos de Sol Zanetti sur l’immobilisme du gouvernement péquiste au sujet de la promotion de l’option souverainiste rejoignent une bonne partie de sa base militante et des souverainistes des tiers partis.
Conséquemment, il m’apparaît pertinent de retenir la conclusion du chef d’ON dans son billet lorsqu’il frappe sur le clou de la responsabilité du PQ envers l’option souverainiste dont il se fait le défenseur : « Les militants du Parti québécois qui tiennent le fort du mouvement indépendantiste sans relâche depuis plus de quarante ans méritent que leurs leaders fassent preuve d’un courage qui soit à la hauteur de leur lutte. Si le PQ refuse de prendre des engagements clairs quant à son mode d’accès à l’indépendance, il devra au moins jouer franc jeu et expliquer pourquoi. »
quebechebdo 18 décembre 2013