Cachez ces itinérants!
Les résultats de la recherche coordonnée par Michel Parazelli, professeur à l’École de travail social de l’UQAM, sur les enjeux relatifs au partage de l’espace public à Montréal et à Québec confirment la tendance à laisser de moins en moins de place aux itinérants dans les centres-villes.
Et, le facteur prioritaire qui ressort des commerçants et des résidants de ces espaces s’articule autour de la « vitrine » que les itinérants offre aux touristes…Un argument pour le moins « mercantile » et mesquin qui ne cadre pas avec le discours miséricordieux du pape François dans sa question « Qui sommes-nous pour les juger ? »
« Ce n’est pas tout d’un coup que les policiers sont devenus moins tolérants envers les itinérants. C’est parce qu’il y avait une demande. Le grand angle des politiques publiques, c’est la revitalisation des centres urbains à des fins touristiques. C’est nécessaire d’en faire des milieux accueillants, sécuritaires et de se classer dans le palmarès des destinations internationales. L’espace public joue un rôle important parce que c’est comme une vitrine…Tu ne peux pas être plus “déviant” que ce qui est toléré dans ce nouvel environnement…Tout le monde parle de cohabitation, mais c’est une drôle de cohabitation, car seulement deux groupes en définissent les termes : les résidants et les commerçants ».
http://www.ledevoir.com/societe/act…
À mon sens, au lieu d’évoquer l’ « image de marque » des centres-villes comme destinations touristiques et les « milieux de vie accueillants », nos élus, à tous les paliers, devraient concentrer leurs efforts sur la diminution de ce fléau qu’est l’itinérance par des mesures d’appui qui permettraient à ces miséreux d’accéder à des conditions susceptibles de retrouver leur dignité humaine.
vigile.net tribune libre 16 décembre 2013
quebechebdo 16 décembre 2013 (version abrégée)
Le Journal de Québec 27 décembre 2013 (version abrégée)