Difficile, la profession d’enseignant

Dans son dernier ouvrage, Maurice Tardif, chercheur du Centre de recherche interuniversitaire sur la formation et la profession enseignante et professeur à l'Université de Montréal, relève à mon sens deux facteurs primordiaux expliquant en grande partie les difficultés reliées à la profession d’enseignant d’aujourd’hui.

D’abord, la précarité de l’emploi à laquelle est soumis près d’un enseignant sur deux, une situation aberrante compte tenu de la nécessaire continuité que la profession exige auprès des jeunes si nous souhaitons vraiment établir le contact entre les élèves et leurs enseignants.

Ensuite, la complexité des tâches causée par la variété des clientèles étudiantes qui exigent des enseignants qu’ils deviennent tour à tour parents, psychologues et même policiers à l’occasion, des rôles qui viennent contrecarrer leur tâche première, à savoir communiquer des connaissances.

Si vous ajoutez à cela, toujours selon M. Tardif, le fait que le MELS continue de grever l’enveloppe budgétaire de l’éducation, vous obtenez la recette idéale pour aboutir à un taux de décrochage explosif…et de burn out professionnels!

Conséquemment, je ne peux que souscrire à la suggestion de Maurice Tardif à l’effet de mettre de l’avant une campagne de valorisation du métier d’enseignant dans l’opinion publique qui pourrait, à mon avis, servir de levier populaire susceptible d’éveiller les autorités gouvernementales sur les faiblesses d’un système d’éducation gangrené!

quebechebdo 2 décembre 2013
vigile.net tribune libre 2 décembre 2013

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