Vivement les pendules à l’heure!
Par les temps qui courent, force nous est de constater que le degré de satisfaction des Québécoises et des Québécois envers le premier ministre a atteint un niveau plutôt alarmant! Les derniers sondages confirment d'ailleurs cette tendance.
Toutefois, à la lecture de certains articles portant sur le sentiment de mécontentement de leurs signataires à l'endroit de Jean Charest, j'ai parfois l'impression qu'ils dépassent les bornes d'une saine démocratie, certains frôlant même le coup d'État! En effet, depuis quand, dans notre régime parlementaire, le peuple a-t-il la légitimité pour exiger le renversement d'un gouvernement? À ma connaissance, il existe deux façons d'y parvenir: la première appartient à l'opposition officielle par une motion de non-confiance votée à la majorité des députés à l'Assemblée nationale. La seconde revient de droit au peuple à l'occasion des élections générales. Pour ce qui est d'exiger la tête du premier ministre, cette décision est du ressort des militants du parti libéral.
Pour l'instant, il semble, de toute évidence, que Jean Charest, appuyé par l'ensemble de ses députés, ait décidé de garder le cap sur ses décisions dans les différents dossiers qui font actuellement les manchettes et ce, malgré les nombreuses contestations. Quant à la population, elle a le pouvoir, voire même le devoir, de démontrer son désaccord par tous les moyens démocratiques qui sont à sa disposition. Toutefois, à moins d'un renversement de gouvernement en toute légalité ou d'un déclenchement d'élections prématuré de la part du premier ministre, l'électorat québécois devra continuer de se faire entendre. Mais là s'arrête son pouvoir en ce moment!
quebechebdo 9 décembre 2010