Une école co-éducative…une solide alternative

Fort d'une expérience de plus de trente ans dans le monde de l'enseignement dont dix à des postes de responsabilités aux services aux élèves, aux services pédagogiques et administratifs, j'ai été à même de constater, particulièrement au cours de mes années à la direction d'une école, à quel point nos jeunes sont souvent perturbés entre le milieu familial et l'école.
Une situation conflictuelle
Sans vouloir jeter la blâme sur qui que ce soit et, partant du principe que parents et éducateurs sont de bonne foi dans leurs relations avec les jeunes, il m'apparaît que ces derniers sont souvent ballottés entre deux mondes, celui, d'une part, de la famille, vivant ses préoccupations modernes, où les parents sont souvent confrontés à la tentation de succomber à la facilité du "oui" pour éviter de longues discussions qui conduiraient à des frustrations jugées inutiles et, d'autre part, le monde de l'école qui accueille le jeune devant une panoplie de règlements contraignants conduisant à toutes sortes de frustrations jugées utiles, voire même nécessaires.
Les conséquences
Il n'en fallait pas davantage pour que les écoles se voient confrontées à des jeunes turbulents ou éprouvant des difficultés de concentration. Des spécialistes, orthopohonistes, psychologues, travailleurs sociaux, etc…ont fait leur apparition dans les écoles dans l'intention de pallier la problématique d'approche de ce profil d'élèves. Des notions nouvelles sont apparues pour désigner ces élèves marginaux, soit hyper-actifs ou présentant un déficit d'attention. Des médicaments ont fait leur apparition sur le marché. Cependant, après plusieurs années d'expérimentations de toutes sortes pour venir en aide à ces jeunes, est-on en droit de se demander si nos efforts ont été utiles? Poser la question, c'est en partie y répondre! Je ne prétends pas que nous n'avons pas réussi à pallier certains problèmes reliés au comportement de ces jeunes, mais on doit à tout le moins constater que les difficultés subsistent ou, tout au plus, s'estompent en partie à l'occasion.
Une piste de solution
Dans cette perspective, il est plus que temps que parents et éducateurs s'assoient ensemble et déterminent les valeurs fondamentales qu'ils désirent intégrer dans un projet de partenariat articulé entre les parents et l'école. À titre d'exemples, l'école, comme les parents, pourraient mettre sur pied des mécanismes de concertation en ce qui a trait aux valeurs privilégiées pour l'éducation du jeune, entre autres, la prise en charge progressive de son autonomie, le respect de soi, des autres et de la propriété d'autrui, le droit à l'erreur, le développement du sens de l'effort, l'estime de soi, le développement de ses capacités intellectuelles, le goût de la lecture et les manifestations d'engagement communautaire.

quebechebdo 18 novembre 2010
lesoleil.cyberpresse.ca 22 novembre 2010 

Laisser un commentaire

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Accéder à la page de connection.
Créer un compte sur henrimarineau.com.