Catherine Dorion à la chefferie d’Option nationale

Dans le petit monde de la politique québécoise, les événements circulent à vitesse grand V. Aussi, la nouvelle du retrait de Jean-Martin Aussant de la vie politique n’avait pas encore atteint toutes les salles de nouvelles que déjà, deux noms surgissaient de certains corridors pour succéder au chef d’Option nationale.

D’abord celui de Pierre Curzi, très proche du chef démissionnaire d’ON, les deux ex-péquistes ayant claqué la porte du PQ à 24 heures d’intervalle il y a deux ans. Toutefois, selon les rumeurs, M. Curzi a fait savoir qu’il ne sera pas candidat.

L’autre nom est celui de Catherine Dorion, candidate d’Option nationale dans Taschereau aux dernières élections générales. Dans le sillon de l’implication des jeunes au sein d’Option nationale, mon choix se porte d’emblée sur la « p‘tite fille » du quartier St-Jean-Baptiste à Québec.

À titre informatif, sachez que Catherine Dorion a fait ses études au Québec, en Espagne, au Chili, en Russie et à Londres et a voyagé dans plus d’une trentaine de pays. Elle est titulaire d’une maîtrise en sciences politiques du King’s College de Londres, d’un baccalauréat en Relations internationales et Droit international de l’UQUAM et diplômée du Conservatoire d’art dramatique de Québec.

En ce qui a trait à son profil politique, je vous réfère à deux extraits d’articles publiés par Catherine Dorion. Le premier, intitulé « Avancer malgré le trac » a été publié sur Vigile le 18 septembre 2010 :

« Il faut recommencer à militer avec notre cœur, et avec foi, avec bonne foi. De l’autre côté ils militent, avec toute leur foi, toute leur mauvaise foi quand ils répètent depuis toujours que l’indépendantisme est mort, à tout le moins très malade, moribond, agonisant, insensé dans le monde actuel, dangereux économiquement, archaïque, refermé sur lui-même et qu’il faut passer à autre chose – ah ! Ce fameux « passons à autre chose », comme si le désir pour notre nation de contrôler son propre destin politique était un caprice d’enfant, comme si notre envie d’expérimenter pour la première fois de notre vie de quatre siècles une existence politique adulte était une niaiserie d’adolescence, et qu’il fallait maintenant comprendre et redevenir sérieux, rentrer dans les rangs et cesser de parler d’identité, cette notion ridicule ! »

Le second, « La multiplication des groupes souverainistes est saine » a paru dans Le Devoir du 18 janvier 2013 sous la rubrique « Opinions » :

« La multiplication des mouvements n’est que le signe d’un foisonnement, d’une bonne santé militante. On ne devrait pas avoir de complexes à vouloir travailler avec d’autres gens pour la réalisation d’un désir précis (celui du pays) sans rechercher à s’entendre sur autre chose. Les souverainistes n’ont aucune difficulté à parler d’une seule voix lorsque l’unique question en jeu est celle de la souveraineté, comme ils l’ont fait pendant la campagne référendaire de 1995. On s’entend sur un seul mot, « oui ». Pas de discussions interminables sur s’il devrait y avoir des bécosses sur les terrains de camping sauvage des parcs nationaux d’un Québec souverain. S’il y a plusieurs mouvements souverainistes, c’est simplement qu’il y a plusieurs « sortes » de Québécois qui sont souverainistes, et c’est une maudite bonne nouvelle »

Durant la dernière campagne électorale, sur YouTube, son naturel et sa vision ironique des politiciens et des « vieux partis » lui ont permis de séduire de nombreux internautes et sans doute de nombreux électeurs. Ce qu’elle veut insuffler à la politique québécoise ? « De la vérité et de la sincérité ! » répond-elle, allergique au « concours d’image de marque » qui définit selon elle la politique. Dans ce monde souvent combatif qui a « peur des émotions collectives », elle arrive armée de sa « grande sensibilité » et d’une « intelligence qui tient en compte des émotions ».

« Si on est capable de regarder le peuple québécois avec tendresse et avec sollicitude, il y a plein de choses qu’on ressent. Il y a des belles choses qu’on a envie d’exprimer collectivement » Catherine Dorion

Enfin, si à la suite de ces lectures, vous n’êtes pas encore convaincus que Catherine Dorion possède l’étoffe d’un chef de parti, je vous suggère de visionner la bande audio-visuelle que vous pouvez atteindre via la rubrique « Auteurs » de Vigile sous le titre « Catherine Dorion – 2 » parue le 31 août 2012 sous-titrée « Plaidoyer de Catherine Dorion pour le vote enthousiaste »

« Option nationale a plus que jamais sa raison d’être. Quand la moitié d’une population se prononce en faveur de la souveraineté lors d’un référendum, il serait insensé qu’aucun parti politique ne travaille activement à faire progresser cet appui au-delà du 50 %. Dans le paysage politique actuel, seule Option nationale le fait » Jean-Martin Aussant.

vigile.net tribune libre 20 juin 2013
quebechebdo 21 juin 2013

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