Retrait de Jean-Martin Aussant de la vie politique

C’est avec stupéfaction que j’ai appris via un message électronique la décision de Jean-Martin Aussant de se retirer de la vie politique. Quoique je respecte les motifs de ce choix, particulièrement liés au contexte familial, l’absence du chef d’Option nationale au sein du parti aura certes un effet choc au coeur de la nouvelle formation politique.

Jean-Martin Aussant incarnait plus que la tête dirigeante d’ON, il en était l’âme, le père spirituel. Son départ, même si la présidente Nathaly Dufour assure l’intérim en vertu des statuts, laisse le parti orphelin. Deux ans, c’est bien jeune pour se retrouver dans cet état !

Qu’adviendra-t-il maintenant de ce jeune parti ? Arrivera-t-il à passer au travers de ce « deuil » politique ? Pour Jean-Martin Aussant, Option nationale a toute sa place sur l’échiquier politique québécois :

« Depuis sa fondation, Option nationale a intéressé pour la première fois des milliers de gens à la politique et à la souveraineté, en bonne partie des jeunes. Une telle réussite vaut de l’or pour une société. L’espoir qu’incarne Option nationale pour tous ces gens doit se poursuivre. Le Québec en a besoin ».

Je rejoins JMA sur la place des jeunes au sein du parti et, s’il y a de l’espoir, c’est bien la place importante que les jeunes occupent à l’intérieur du membership d’Option nationale. Le fait que « des milliers de gens [s’intéressent pour la première fois]à la politique et à la souveraineté, en bonne partie des jeunes » représente, à mes yeux, un défi réaliste et encourageant pour l’avenir du parti.

Pour l’instant, j’invite les militants à demeurer sereins devant la décision de Jean-Martin Aussant et à « laisser tomber la poussière » avant de prendre la décision précipitée d’abandonner le parti. Nous devons plutôt suivre la voie de son fondateur dans son dernier message à titre de chef d’ON :

« Mon message aux souverainistes est fort simple : continuez, vous avez raison. La souveraineté est incontournable et nécessaire et le destin naturel de la nation québécoise est de pouvoir décider elle-même de ce qu’elle devient et de comment y arriver. Lois, impôts, traités, voilà ce que toutes les nations du monde devraient pouvoir contrôler elles-mêmes ».

vigile.net tribune libre 19 juin 2013

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