Francisation de Mary Simon, un bilan catastrophique

On se souviendra du tollé de contestations qui suivit la nomination de Mary Simon, issue des premières nations, au poste de gouverneure générale du Canada eu égard à sa méconnaissance du français, l’une des deux langues officielles du pays qu’elle représente auprès de Sa majesté Charles III en tant que commandante en chef du Canada.

Par ailleurs, aux yeux de Justin Trudeau, cette nomination incarnait un pas de plus vers la lente et difficile réconciliation du Canada avec les premières nations, un symbole fort directement identifié à l’identité du gouvernement Trudeau, qui tire son énergie de tels gestes symboliques. Et tout cela, en faisant fi de façon éhontée de son incapacité de tenir un discours cohérent en français.

À titre de dernier écart de conduite envers le français de la part de la plus haute dignitaire du Canada, Mary Simon s’est rendue récemment au Comptoir alimentaire Le Grenier, dans Lévis, pour souligner l’implication des employés et des bénévoles dans l’amélioration de la qualité de vie dans leur communauté. Or à l’exception des salutations d’usage, telles un «bonjour, vous allez bien?», le reste des discussions entre les membres de l’équipe du Grenier et la gouverneure générale s’est déroulé presque exclusivement en anglais.

Sans entrer dans les détails sur la pertinence du poste de gouverneur général au Québec, je suis d’avis que la nomination de Mary Simon à ce poste représente une jambette pernicieuse de la part de Justin Trudeau envers tous les francophones du pays, un scénario rocambolesque digne d’une satire acrimonieuse.

Le Soleil (verson numérique) 26 septembre 2024
vigile.quebec tribune libre 26 septembre 2024
Le Devoir 28 septembre 2024 "Bilan catastrophique"

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